11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 21:21

Jeudi soir j'ai vu Le trouvère de Giuseppe Verdi à l'Opéra Bastille,

grâce à un billet acheté d'occasion sur un site agréé pour la revente de billets de spectacles.

Place d'opéra à la revente

Place d'opéra à la revente

La salle de l'Opéra Bastille, de la place 9 J 10 35

La salle de l'Opéra Bastille, de la place 9 J 10 35

Les chanteurs avaient de très belles voix, et la musique était ...très verdienne. L'orchestre,

dirigé par Danielle Callegari, était splendide. Cependant l'intrigue n'était pas des plus limpides,

et la mise en scène très sombre n'a pas éclairci ma compréhension (je n'avais pas fait de travail

préparatoire cette fois-ci, ayant un programme unviversitaire chargé). Aïe! Je mets ci-dessous

la bande-annonce officielle pour que vous puissiez voir la mise en scène et le décor.

 

 

Le choeur choisi pour la bande-annonce est le plus populaire, mais n'est pas représentatif de l'ensemble

de l'oeuvre qui est plus noire. Voici aussi le lien vers la galerie de photos du spectacle.

 

Après l'entracte, on nous a annoncé que quelqu'un était souffrant, mais assurerait la deuxième partie quand même.

J'aurais pu en dire autant. Je suis sortie de la salle avant la fin de la deuxième partie, suite à un problème

respiratoire persistant. Comme je m'améliorais à l'extérieur, j'ai regardé le dernier quart d'heure de l'opéra sur le

grand écran de télévision du deuxième étage, et ne suis rentrée dans la salle que pour les saluts à la fin.

Fiche du spectacle du 10 mars 2016

Fiche du spectacle du 10 mars 2016

Voici l'intrigue, elle a été écrite par un auteur espagnol, Antonio Guttierez. Il s'agit d'un drame situé en

Espagne au XVè siècle, dans l'entourage de la famille royale d'Aragon. Le comte de Luna avait fait brûler

sur le bûcher une gitane sous l'accusation de sorcellerie. La gitane avait une fille, Azucena, qui à l'âge

adulte, enleva le fils du comte, qu'elle élèvera comme le sien en lui cachant ses origines, et l'appella

Manrico. Le trouvère, c'est lui. Le comte père avait un second fils, dénommé comte de Luna dans l'opéra.

Il entra en conflit avec Manrico pour une suivante de la reine d'Aragon, Leonora, dont tous deux sont

amoureux.Mais Leonora n'aime que Manrico, que le jeune comte parvient à faire enfermer. Leonora promet

au comte de l'épouser s'il libère Manrico, et pour échapper à ce mariage, s'empoisonne. De dépit, le comte

donne l'ordre d'exécuter Manrico sous les yeux de sa mère Azucena, qui a été arrêtée elle aussi, et qui

lui révèle qu'elle avait enlevé l'enfant autrefois et qu'il vient de tuer son frère... Azucena meurt aussi.

 

Verdi, qui avait perdu ses proches jeune, avait une relation récurrente à la mort dans ses opéras.

La mise en scène plaçait les personnages dans un environnement désolé moderne, évoquant à la fois

les deux guerres mondiales (treillis kaki, casques de type allemand, masques à gaz), un cimetière militaire,

des tranchées, des squelettes, le parallélépipède multiplié de 2001, Odyssée de l'espace, ou même

un jeu vidéo. Les personnages étaient habillés de teintes tertiaires, aucune couleur franche, à

l'exception de nonnes vêtues de blanc (des infirmières?), le blanc étant la somme de toutes les couleurs

pour les radiations lumineuses, et l'absence de tout pigment coloré pour le tissu. J'aurais préféré un décor

coloré qui aurait mis en valeur les protagonistes, et aurait permis de les identifier clairement. Et puis,

l'intrigue parle de conflits individuels, et non collectifs, que venaient faire toutes ces tombes ici?

Le choeur et les rôles principaux

Le choeur et les rôles principaux

La photo ci-dessus a été prise aux saluts, après le spectacle, à hauteur du parterre, on voit que les

costumes sont de teintes mélangées, et le décor minimaliste, l'ensemble étant, de mon point de vue,

plutôt lugubre. Mais j'ai parlé à des spectateurs à qui ce dépouillement convenait très bien!

Comme je l'ai écrit plus haut, la mise en scène n'enlevait rien à la qualité vocale des interprètes,

qui était superbe. Mais j'ai la faiblesse d'aimer les beaux décors...

 

Sylvie, blogmestre

 

En rentrant, dans ma rue, le premier forsythia, prélude au printemps, dressait ses fleurs jaunes dans la nuit.

Il trovatore
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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 20:57

Sylvaine, soprane 1 du Choeur Deux, nous invite à venir écouter

deux concerts franco-allemands, l'un dans le 14è arrondissement, en l'église Notre-Dame

du travail (église métallique qui a une acoustique remarquable), l'autre au Perreux. Le concert de Notre-Dame

du travail sera donné le 19 mars 2016 à 20h30 celui du Perreux est à 16h. Au programme:

le Requiem de Fauré pour choeur et orchestre, et des pièces instrumentales de Fauré, Bruch et Pierné.

L'entrée est libre. Merci Sylvaine d'avoir écrit au blog!

Deux concerts extérieurs les 19 et 20 mars

Voici trois occasions d'entendre des choeurs étrangers chanter un répertoire français...

au moins en partie. Profitez-en bien!

 

Sylvie, blogmestre

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10 mars 2016 4 10 /03 /mars /2016 11:55

La Maîtrise de Notre-Dame de Paris et de jeunes musiciens du Conservatoire national supérieur de

musique et du Pôle supérieur de Paris Boulogne Billancourt donnent en la cathédrale deux soirs

d'affilée la Passion selon Saint-Jean de Jean-Sébastien Bach, les 9 et 10 mars.

Couverture du programme du concert

Couverture du programme du concert

J'étais hier soir au concert du 9 mars, et rédige l'article correspondant à cette Passion selon Saint-Jean

avant de compléter l'article précédent, car le concert du 10 mars, ce soir, mérite vraiment le déplacement,

pour les personnes qui liront ce blog aujourd'hui, et aiment cette œuvre de Bach. J'ai vu cette œuvre

trois fois en concert, c'est l'interprétation la plus aboutie qu'il m'ait été donné d'entendre.

Contremarque de réservation du billet

Contremarque de réservation du billet

Billet

Billet

Arrivée avec une demi-heure d'avance, il y avait déjà beaucoup de public à l'intérieur de l'église. Une estrade

avait été dressée pour les musiciens et les choristes, ce qui était une bonne chose. Mais, curieusement,

cette estrade était au fond de la cathédrale. Encore plus curieusement, toutes les chaises de la nef avaient été

retournées vers le fond de l'édifice. Sur le moment, sous l'effet de la surprise, je n'ai pas trop réfléchi,

et trouvé sans difficulté une place au 4è rang en partant de la scène, d'où je voyais bien.

La scène à l'arrière de la nef de la cathédrale, du 4è rang des chaises

La scène à l'arrière de la nef de la cathédrale, du 4è rang des chaises

Il y avait plus de solennité dans ce concert que dans ceux auxquels j'assiste habituellement sous les voûtes

de Notre-Dame, pas de famille ou d'amis qui prenaient des petites vidéos pour aller ensuite signaler sur les

réseaux sociaux qu'il y avait un "super concert de la Maîtrise à ND". L'ambiance était très différente.

Le fait de tourner le dos à l'autel, pour une Passion, de surcroît, m'a personnellement gênée. Heureusement, il y avait un

Christ en croix sur le côté de la cathédrale, et un ange à trompette au dessus de la scène, en veilleurs.

 

Les musiciens attendant leur entrée sur scène et le Christ en croix

Les musiciens attendant leur entrée sur scène et le Christ en croix

Les musiciens firent leur entrée sur scène à l'heure prévue, suivis des choristes de la Maîtrise, qui se

placèrent sur deux rangs derrière eux, puis l'oeuvre commença, par une introduction musicale, suivie

du choeur « Herr, unser Herrscher », qui expose l'oeuvre. Je n'ai pas chanté la Passion selon Saint-Jean de Bach,

mais j'ai chanté celle de Heinrich Schütz, dont le récit évangélique est identique, ce qui aide beaucoup pour suivre. Seuls

les ajouts de l'un ou l'autre compositeur diffèrent, Bach commentant le récit dans ses chorals et arias, qui ponctuent l'Evangile

de Jean. Comme il le fait habituellement, Bach souffre avec Jésus, qu'il appelle tour à tour "Seigneur"

et "mon Jésus", ce qui traduit une grande affection, et une relation spirituelle intense. La Passion

selon Saint-Jean précède, dans l'oeuvre de Bach, de trois ans la Passion selon Saint-Matthieu,

plus longue, et d'écriture plus complexe (avec notamment un double choeur et un Knabenchor au début). Il y a

dans Saint-Jean par Bach des prémices de Saint-Matthieu, des morceaux de chorals qui seront

repris ultérieurement, et le "Wohin, wohin?" du choeur, ici en réponse aux solistes, alors que c'est le deuxième choeur

qui répond au premier dans Saint-Matthieu (vous en souvenez-vous camarades choristes, pour ceux qui l'ont chantée?)

C'est Mendelssohn qui a ressuscité les deux Passions de Bach, si l'on peut dire, tombées dans l'oubli

au XVIIIè siècle Le choeur de la Maîtrise comportait une trentaine de choristes, et le nombre de musiciens

était voisin, il y avait une dizaine de solistes. L'ensemble était sonorisé, je pense que le son était optimal

partout. Le récitant est ténor dans cette oeuvre, et Jésus est basse. La voix d'alto dans les arias était tenue

par un contre-ténor qui avait une couleur vocale voisine de celle du récitant, musicalement en continuité.

Ce qui m'a frappée, étant au quatrième rang, c'est le fondu des voix. Comme je viens souvent aux concerts de la

Maîtrise, je peux identifier tel ou telle choriste, à son timbre, mais les choristes présents se fondaient toujours dans

l'ensemble, ce qui traduit une grande habitude de chanter ensemble, et un professionnalisme certain. Bravo!

 

Une partie de l'orchestre et de la Maîtrise derrière lui

Une partie de l'orchestre et de la Maîtrise derrière lui

Le choeur et l'orchestre étaient dirigés par Philippe Pierlot, jeune chef belge très primé et spécialiste des

musiques des XVIIè et XVIIIè siècle, et de la redécouverte de pièces rares. On lit aussi dans sa biographie

évoquée par le livret une information insolite qui m'a fait sourire, et le rend encore plus sympathique: il a interprété la bande-

son du film "Tournée" de Matthieu Amalric, bel éclectisme! Le choeur avait été entraîné par Henri Chalet, qui est le

chef de choeur de la Maîtrise de Notre-Dame de Paris, et vint saluer à la fin du concert. La Maîtrise

avait fait un très beau travail sur cette oeuvre, en finesse, en harmonie, et en puissance. Les jeunes

musiciens se sont montrés excellents, et les solistes étaient superbes. Plusieurs choristes sont

intervenus dans des petites phrases de solistes, interprétant Pierre, une servante, Pilate, un garde.

Les solistes

Les solistes

Nous avons beaucoup applaudi, et les jeunes artistes sont venus saluer avec de grands sourires.

Je n'ai pas vu de caméras... Notre-Dame est équipée d'un dispositif qui permet de filmer et de télédiffuser les messes,

j'espère que ce concert a été ou sera enregistré, il serait dommage qu'il ne le soit pas, j'espère que la

disposition inversée de la cathédrale ne rend pas la prise de film vidéo impossible... Pour ma part, pensant que

ce concert était enregistré, je n'ai pas fait de petites vidéos. A nouveau: si vous aimez la Passion

selon Saint-Jean, Bach, et que vous êtes libres ce soir, je recommande chaudement ce concert.

Les chaises de la cathédrale dans une disposition insolite

Les chaises de la cathédrale dans une disposition insolite

En passant, j'ai pris une photo de la nef disposée à l'envers, et me suis demandé quelle était la raison de cette disposition.

J'avais fait état sur ce blog de chaises tournées à 90° dans la cathédrale de Strasbourg, pour le concert du 40è anniversaire

du Conseil de l'Europe, pour des raisons acoustiques. Mais Notre-Dame de Paris est très bien sonorisée et les concerts

qui ont habituellement lieu devant l'autel sont auditivement excellents... Toute ma sympathie aux personnes qui

vont remettre ces chaises en place! Nous sommes ressortis par la porte latérale du transept à gauche,

dans la rue, sous les gargouilles qui se découpaient, éclairées, sur le noir du ciel.

 

Sylvie, blogmestre

Les gargouilles des arcs-boutants

Les gargouilles des arcs-boutants

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9 mars 2016 3 09 /03 /mars /2016 18:33

Mardi soir au Théâtre des Champs Elysées, un concert réunissait les Mozart, père et fils, et le père et

le fils spirituels de Wolfgang, Haydn et Schubert. Ce concert était interprété par l'Orchestre de chambre

de Paris, sous la direction de Sascha Goetzel. Le programme comprenait la symphonie en sol majeur

"Neue Lambacher" de Leopold Mozart, créée vers 1769, le concerto pour violoncelle et orchestre n°1 de

Joseph Haydn, composé entre 1762 et 1765, la première symphonie en mi bémol majeur de

Wolfgang Amadeus Mozart, composée en 1764-1765, trois pièces contemporaines, ainsi que la

troisième symphonie en ré majeur de Franz Schubert, composée en 1815, et créée à titre posthume.

Place d'origine

Place d'origine

J"ai sans le faire exprès, réservé semble-t'il une place en loge (j'avais réservé une place de catégorie 4 à la corbeille,

et après attribution, c'était une place de loge), alors que je préfère les balcons... Mais il n'a pas été difficile de

me replacer au premier balcon, merci au personnel du Théâtre des Champs Elysées!

Vue sur la frise sous la coupole de ma place

Vue sur la frise sous la coupole de ma place

Avant le concert, on nous informa que le violoncelliste, Jean-Guihen Queyras, signerait des autographes

à l'entracte, et qu'il était strictement interdit de filmer ou d'enregistrer le concert. L'Orchestre de chambre

de Paris, après un baise-main galant du chef d'orchestre au premier violon (ou bien était-ce à l'entracte?), joua la

symphonie de Mozart, Léopold, longtemps attribuée à Mozart, Wolfgang, quoique qu'elle n'ait pas la

souplesse et l'inventivité du second. On finit par l'attribuer à son compositeur légitime. C'est une pièce

agréable, de musique de cour du XVIIIè siècle, en quatre mouvements, rapide, classique dans sa facture,

mais tout à fait plaisante. Puis vint le concerto de Haydn, interprété par un extraordinaire soliste,

Jean-Guihen Queyras, qui jouait sur un violoncelle de 1610, nous apprenait le livret. Une pièce plus brillante

et plus émouvante que la symphonie de Léopold Mozart, qui suggère avec finesse le choix musical

du jeune Wolfgang qui l'appelait "papa Haydn". Habituellement, je prends une photo du soliste, mais eu égard à

l'annonce du début du concert, je n'ai pas voulu me distinguer en étant la seule à photographier avant l'entracte.

Le violoncelliste virtuose, très applaudi, bissé, nous a joué un petit morceau supplémentaire de son

violoncelle hors d'âge, qui avait un son extraordinaire. Aimant la musique contemporaine, il nous a

annoncé "Ombres" de Kurtag, enchaîné avec le prélude de la première suite pour violoncelle de

JS Bach. L'enchaînement des deux était amusant. Il a été très applaudi, à nouveau.

L'Orchestre de chambre de Paris et Sascha Goetzel

L'Orchestre de chambre de Paris et Sascha Goetzel

Mon voisin de devant était un musicien professionnel, et m'a fait part de ses impressions, qui ne manquaient pas d'intérêt.

Ma connaissance de la musique instrumentale n'allait pas jusqu'à pouvoir apprécier pleinement ses remarques cependant.

Après l'entracte, le concert reprit avec la première symphonie de Mozart, Wolfgang, composée à l'âge

de... 9 ans. Mais témoignant d'une maîtrise parfaite de la composition, et de ce supplément de fantaisie,

de capacité émotionnelle et d'aisance qui le caractérise. Imaginons le jeune Mozart, 9 ans, ne touchant pas des pieds

par terre quand il est au piano, avec son petit habit et sa coiffure Louis XV, composant une symphonie musicalement parfaite...

Le livret nous dit qu'il s'était lié d'amitié avec Johann-Christian Bach, qui avait vingt ans de plus que lui, ce qui en dit long sur

sa maturité musicale! La dernière oeuvre du concert était une symphonie composée par Schubert à l'âge de

18 ans. L'orchestre s'étoffa de quelques musiciens supplémentaires, dont deux flûtes et une clarinette, qui

avait un rôle de soliste dans cette symphonie. A la réflexion, et toute révérence gardée pour les deux

oeuvres de jeunesse de WA Mozart, et de Schubert, et la musique de cour de L. Mozart, c'est le concerto

de Haydn qui m'a le plus touchée. Pour la beauté du son du violoncelle, et peut-être pour la maturité

de l'écriture et simultanément cette grâce courtoise que Haydn mettait en tout.

Les cordes et Sascha Goetzel

Les cordes et Sascha Goetzel

L'orchestre fut très applaudi et bissé à la fin du concert, et joua un extrait de Rosamunde de Schubert.

Et là je compris enfin le sens des remarques de mon voisin de devant, musicien, car c'est une oeuvre que je

connaissais déjà dans d'autres interprétations. Qu'il soit remercié de m'avoir fait entendre autrement...

 

Sylvie, blogmestre

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7 mars 2016 1 07 /03 /mars /2016 15:25

Hier 6 mars, c'était le dernier jour du 53è Salon de l'agriculture, qui se tenait, comme les autres années,

Porte de Versailles. Faute de ballet « Lac des canards », j'avais pris un billet pour aller visiter

vaches, lapins, poules et moutons, en leur Palais provisoire, qui ont bien le droit,

une fois par an, que la capitale les honore !

Entrée au Salon de l'agriculture

Entrée au Salon de l'agriculture

Comme écrit dans l'article précédent je pris le métro* (ticket au bas de l'article)

à la station Cité vers 11h25 et arrivai Porte de Versailles un peu avant midi.

 

La station Cité, construite sous la Seine

La station Cité, construite sous la Seine

Il y avait beaucoup de monde, Porte de Versailles, le contrôle criait des ordres destinés à fluidifier

le passage, le « ouvrez vos manteaux » était devenu systématique. Une machine à flasher flasha

mon billet automatiquement, puis ce fut la grande liberté parmi les pavillons.

J'entrai dans le premier qui se présenta, ce fut le 5 : restaurants, chiens et autruches.

N'ayant pas envie de m'attabler seule à une table de restaurant (je n'étais pas venue pour ça!), je fis le tour

du bâtiment, sauf les canidés, qui n'ont rien de particulièrement agricole à mes yeux, puis passai au pavillon 6,

chevaux, où une bonne vieille odeur de manège m'accueillit olfactivement dès l'entrée

(j'ai fait un peu d'équitation autrefois).

 

 

Les animaux paraissaient un peu fatigués, on sentait qu'ils avaient envie de rentrer chez eux.

Même si le spectacle des Parisiens venus les voir les distrayait, on sentait le stress et la lassitude.

Ensuite, je suis allée au pavillon 4, mer et eau douce, environnement et nature, et j'ai raté les volailles...

puis je suis allée au pavillon 3 où étaient les produits du terroir. Un sandwich de rillettes de canard

« pas grasses » m'a-t'on assurée, un petit verre de Merlot en accompagnement, les mains très encombrées,

d'autant que j'avais hérité d'un ballon vert, l'appareil photo en bandoulière, j'ai continué ma progression dans

les allées, repéré une famille de kugelhopf, et suis ressortie pour aller voir l'odyssée végétale au pavillon 2.

Kugelhopf

Kugelhopf

Enfin j'arrivai au pavillon 1 des bovins, ovins, porcins, et trouvai que finalement, après dix jours

d'occupation des moquettes, le pavillon des chevaux sentait assez peu.

Le hall d'exposition des bovins

Le hall d'exposition des bovins

Nos amies les vaches paraissaient plus fatiguées que leurs camarades équidés, certaines dormaient

ou se léchaient l'intérieur des narines avec un regard fatidique (technique de mouchage typiquement bovine).

Sieste réparatrice

Sieste réparatrice

Il y avait aussi quelques taureaux énormes, le genre que je ne souhaitais pas rencontrer sur les bords

de Meuse, lorsque, enfant, j'allais à la pêche avec mon père à travers champs.

Ne pas croiser dans un champ!

Ne pas croiser dans un champ!

Des élèves de lycées agricoles présentaient des vaches au public, qui commençaient à récalcitrer

quelque peu. Vu la taille des animaux, il fallait plusieurs lycéens cramponnésà leur encolure pour

ramener les fugueuses au bon sens... On nous a beaucoup parlé des agriculteurs dans les médias,

et c'est quand même leur salon avant d'être celui des animaux, mais je n'ai pas vu

d'agriculteurs. Je pense qu'ils sont montés la semaine dernière à Paris avec leurs bêtes,

puis redescendus chez eux pour faire tourner leurs fermes. On les comprend!

 

 

Après les vaches, ce fut pendant les chèvres et les brebis que l'oeil du blog en chef me lâcha.

Brebis et ses petits

Brebis et ses petits

Plus de batterie. L'oeil du blog en second, pour sa part, avait déjà épuisé sa carte mémoire, plus tôt dans la visite.

Je permutai les cartes mémoire et obtins à nouveau du petit œil du blog des images, mais plus aléatoires,

car les deux appareils n'ont pas les mêmes préférences en matière de cartes mémoire... (soupir!)

Aux prises avec mes problèmes photographiques, je ressortis du pavillon

en ratant les cochons. Une fois dehors, je m'aperçus qu'il me restait à voir les régions de France,

les cochons et la volaille, et que, après deux heures de déambulation, je commençais à accuser la fatigue.

Je choisis de retourner au pavillon 4, et y trouvai poules, lapins, canards, et pigeons.

 

 

La vidéo ci-dessus prête à rire, tant ces braves coqs se donnent en spectacle, cocoricotant à tout-va.

Il suffisait de repérer les chanteurs, de s'approcher avec un appareil photo, et hop, le coq se sentait

obligé de défendre son honneur vocal de chef de basse-cour devant l'objectif ! Quel stress pour eux

que cette compétition de neuf jours avec des bipèdes venus les lorgner devant les barreaux des cages

où ils étaient enfermés... Comme ils auraient probablement volontiers piqué quelques mollets à

coup de bec pour faire déguerpir tous ces intrus du poulailler, s'ils l'avaient pu !

 

On ne peut s'empêcher de se remémorer que le coq est l'emblème de la République française, la fait-on

chanter, elle aussi, en la mettant en cage ? C'est un autre débat, mais dans un salon où l'on pouvait

lire des panneaux désespérés placés au-dessus des vaches, tels que « je suis agriculteur, je meurs »,

l'ambiance n'était festive qu'en surface. Aller au salon de l'agriculture, c'est soutenir un peu les

agriculteurs, mais comment faire plus, comment faire mieux ? Ils sont le socle de notre société.

 

Finale plus légère: j'ai fait la connaissance de la bière du Limousin, au hasard d'un pavillon, douce, de type bière de ménage,

non exportée à Paris, sauf au salon de l'agriculture, ai repris le plan du salon  et me suis assise au dehors. De gros nuages

se dessinaient au loin, et j'étais rompue de fatigue. Je suis repassée au pavillon 2 pour acheter des herbes « de

Provence », thym et laurier en pots, qui viennent en réalité d'Italie, et j'ai délaissé les régions et les cochons, ou plutôt

je les ai remis à une visite ultérieure. Je suis ressortie du salon vers 15h, ai pris le tram n°3 vers Porte de Vincennes,

dont le ticket est illisible, puis le bus** 186 porte d'Italie, à 15h16, qui dessert le sud-est d'Arcueil.

 

Sylvie, blogmestre

PS: J'ai pris beaucoup de photos, dont je rajouterai quelques-unes plus tard,

il est 16h30, et il y a répétition ce soir!

 

Ticket validé à Cité le dimanche( D) de la 9ème semaine (9) entre 11h et midi (12) ante meridiem (1)

Ticket validé à Cité le dimanche( D) de la 9ème semaine (9) entre 11h et midi (12) ante meridiem (1)

Ticket du bus 186 pris au terminus Porte d'Italie vers Arcueil

Ticket du bus 186 pris au terminus Porte d'Italie vers Arcueil

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7 mars 2016 1 07 /03 /mars /2016 12:39

Hier dimanche 6 mars 2016, je suis partie pour Notre-Dame vers 9h30. L'inévitable train imprenable, celui qui

passe au loin, est passé pendant la grimpette le long de l'aqueduc, je suis arrivée en gare à 9h37*, et un autre train,

prenable, est passé à 9h46. Je suis arrivée juste à temps pour le début de la messe grégorienne,

avec sac à dos, car une expédition dominicale était prévue ensuite.

Nous étions le 4è dimanche de carême, et les statues du portail étaient débonnaires.

 

Statues du portail de Notre-Dame

Statues du portail de Notre-Dame

Le livre de Josué parlait des produits de la terre que les fils d'Israël sortis d'Egypte avaient consommés

après les avoir récoltés, et de la manne qui cessa de tomber, puisqu'elle n'était plus nécessaire

pour les nourrir. La manne est un exsudat sucré consommable produit par différents arbres,

qui nourrissait la population des Hébreux en exode dans le Sinaï selon la Bible.

En-tête de la feuille liturgique du jour

En-tête de la feuille liturgique du jour

La maîtrise était masculine en ce dimanche. Les acclamations répondaient à l'Evangile selon Luc qui

était celle du fils prodigue, et du veau gras que le père faisait tuer pour célébrer son retour après qu'il

s'était égaré dans les plaisirs dispendieux, au point de finir ouvrier agricole dans un pays ravagé de famine,

à envier la gamelle des cochons. J'ai toujours eu du mal avec cette parabole. La première partie est

lumineuse, accueillir celui qui s'était perdu et le réintégrer dans la communauté, faire une fête pour son

retour, se réjouir. Cela me va très bien. Cependant je comprends aussi parfaitement la réaction du fils aîné,

celui qui seconde le père et doit indéfiniment montrer l'exemple et bien se comporter... et pour qui il n'est

jamais nécessaire de tuer le veau gras. A-t'il moins de mérite que celui qui revient à la maison après une

vie de dissipation ? D'où vient cette inégalité de traitement du père entre ses deux fils? S'agit-il de

quelque chose tombé en désuétude et que notre époque moderne ne nous permet plus de comprendre?

Personnellement, je tuerais volontiers le veau gras pour les deux fils, je n'ai donc probablement pas tout compris !

Sanctus grégorien

Sanctus grégorien

On nous rappela que la Maîtrise de Notre-Dame donnerait la Passion selon Saint-Jean en concert

les 9 et 10 mars à 20h30, en la cathédrale, et que les billets étaient disponibles à l'accueil.

La messe s'est terminée peu après 11h.

 

Les vitraux de la nef

Les vitraux de la nef

Je suis ressortie de la cathédrale avec l'intention de prendre un bus pour aller Porte de Versailles, et j'ai

commencé par acheter des tickets dans la station de RER** puis j'ai attendu à l'arrêt provisoire près de la Préfecture,

face à Notre-Dame dont les cloches appelaient à la messe de 11h30.

 

 

Mais nul bus ne vint. Je décidai de prendre le métro à la station Cité. Le marché aux fleurs était plein de

pépiements d'oiseaux, introduction sonore à d'autres oiseaux plus massifs (à suivre...)

 

Sylvie, blogmestre

 

Ticket de RER validé en gare d'Arcueil

Ticket de RER validé en gare d'Arcueil

Achat de tickets de bus et métro dans la station Saint-Michel ND

Achat de tickets de bus et métro dans la station Saint-Michel ND

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6 mars 2016 7 06 /03 /mars /2016 19:43

Hier soir j'ai entendu un groupe de jazz féminin dans la grande salle de la Philharmonie. La soirée

s'appelait « Ladies ! » et j'avais une place à visibilité réduite (et au prix assorti), ce qui me laissait perplexe

puisque le propre de la grande salle de la Philharmonie, c'est qu'on voit bien partout...

 

Place très correcte pour le tarif

Place très correcte pour le tarif

J'ai failli suspendre brutalement ma carrière de blogueuse hier soir, avant ce concert, car un livreur de pizza à cyclomoteur m'a

ratée de peu en descendant à fond les gaz un trottoir que je m'apprêtais à prendre. Il s'est excusé d'un air ravi (de m'avoir ratée?),

et a bien ri quand je lui ai dit de ne pas le refaire... Cent mètres avant, c'était un jogger pressé qui m'aurait percutée si je ne

m'étais pas effacée pour le laisser passer, sur le trottoir précédent... Un début de soirée tout en courtoisie.

 

Il n'y eut pas d' autre incident, j'arrivai en avance à la Philharmonie. Ma place était au deuxième balcon,

sur le côté. La visibilité réduite tenait au fait que la scène avait été déplacée vers l'arrière.

J'étais dans les volutes, près de l'orgue, et c'était les barres de protection qui gênaient la visibilité.

La grande salle vue du bout du deuxième balcon

La grande salle vue du bout du deuxième balcon

J'ignorais que la scène et l'arrière scène étaient modulables... A la place où, le 3 mars, j'avais vu jouer

l'Orchestre de Paris, il y avait des spectateurs en parterre. Et l'arrière scène où j'étais spectatrice

le 3 mars avait été démontée pour y mettre une autre scène, plus étroite, où se produirait

le groupe de jazz. Cette grande salle était pleine de ressources, finalement !

Le parterre de spectateurs ajouté à la place de la scène habituelle

Le parterre de spectateurs ajouté à la place de la scène habituelle

Je confesse ne connaître à peu près rien au jazz, à l'exception du jazz classique de type

Nouvelle-Orléans. Ce qui m'avait incitée à venir à ce concert, c'est le côté féminin du groupe. Il était

composé de sept jeunes femmes : Renee Rosnes au piano, Cécile Mc Lorin Salvant au chant, Anat Cohen

à la clarinette, Melissa Aldana au saxophone, Ingrid Jensen à la trompette, Linda Oh à la contrebasse,

et Terri Lyne Carrington à la batterie, de nationalités ou d'origines différentes. Aucune mention du

programme joué dans le programme écrit, seulement les itinéraires de ces musiciennes brillantes. J'étais

ravie de découvrir qu'il n'était pas indispensable d'être un monsieur enrobé et transpirant pour jouer

correctement du saxophone, et qu'une jeune femme svelte pouvait aussi parvenir à un résultat étonnant...

 

Le groupe de jazz féminin

Le groupe de jazz féminin

Pour le reste, la soirée fut pour moi une suite d'improvisations rythmées par la batterie, en point de repère,

dont les cymbales vibraient visuellement d'ondes stationnaires, produits de l'interférence entre la battue

de la batteuse, et la fréquence alternative de l'éclairage. J'ai surtout été enchantée par la chanteuse,

et par la clarinettiste, dont le jeu avait des sonorités de musique traditionnelle, comme j'en avais entendu

lors de journées de danses israéliennes pratiquées autrefois à Strasbourg. Ah, la clarinettiste est Israélienne, j'avais

deviné juste ! La chanteuse avait une voix superbe, le livret dit qu'elle avait commencé par la musique

baroque, et lyrique, elle est polyvalente, bravo ! Pour les autres instruments, je ne suis pas habilitée

à commenter, à part la batterie, classique, sauf pour l'exécutante. Il ne faut donc pas être

un rockeur vétéran à catogan pour battre très bien, encore une conquête féminine, yeepie !

 

Ladies!

Voici un court extrait du bis, solo de trompette (il était interdit d'enregistrer le concert, mais le bis était hors concert,

quoique l'on ne connaissait pas les limites du concert), copyright respecté, moins de 20 secondes.

 

 

C'était une soirée très agréable. Elles ont été rappelées plusieurs fois et ont joué une pièce en bis,

puis devant l'intensité de l'enthousiasme, une deuxième. C'est un autre indice de féminité, elles ne

sont pas blasées par la réussite, ni aveuglées par leur notoriété,souhaitons

qu'elles gardent longtemps cette fraîcheur !

 

Sylvie, blogmestre

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4 mars 2016 5 04 /03 /mars /2016 22:45

J'ai entendu hier soir un très beau concert de l'Orchestre de Paris dans la grande salle de la Philharmonie,

sous la direction de Paavo Järvi. Il y avait au programme le concerto n°3 pour piano et orchestre de

Beethoven, le concerto pour flûte et orchestre de Nielsen, et la troisième symphonie de Sibelius.

Position de concert

Position de concert

Vision un peu tango de la grande salle

Vision un peu tango de la grande salle

La salle était très pleine, comme c'est le cas actuellement pour tous les concerts de la Philharmonie

(ceux auxquels je peux assister, et ceux qui sont déjà complets!) On ne peut que s'en féliciter, cela atteste que

cette belle salle et les formations musicales qui s'y produisent ont trouvé leur public.

Je retrouvai, pour ma part, avec grand plaisir l'Orchestre de Paris et Paavo Järvi. Le concert débuta par

le troisième concerto pour piano et orchestre de Ludwig van Beethoven, l'avant-dernier qu'il put créer

lui-même, du fait de la progression de sa surdité. Le livret évoque le cauchemar du tourneur de pages,

lors de la création de ce concerto à Vienne en 1803 par le virtuose Beethoven, car les pages étaient pour

la plupart vides, avec "quelques hiéroglyphes" qui devaient servir d'aide-mémoire... Le compositeur, n'ayant

pas eu le temps de retranscrire l'intégralité de l'oeuvre sur papier, improvisait à partir de ces notations!

Ce concerto est une oeuvre pivot entre les deux premiers et les deux derniers qu'il écrira pour cet

instrument, dégagé des influences mozartiennes, et sur le point d'être pleinement maître de son art.

J'aime beaucoup ce concerto, que je connais quasiment par coeur...

Radu Lupu, qui jouait la partie de piano dans le concert du 3 mars était un interprète

brillant et sensible de l'oeuvre. Il fut beaucoup applaudi, et rappelé, et joua un bis.

Radu Lupu, le pianiste du 3è concerto de Beethoven

Radu Lupu, le pianiste du 3è concerto de Beethoven

Après l'entracte, il y eut un concerto pour flûte et orchestre de Carl Nielsen. Le flûtiste était

Vincent Lucas, qui est un soliste de l'orchestre de Paris, et l'orchestre se fit plus petit pour l'accompagner.

C'était un concerto en deux mouvements, créé en 1926, dont je me réjouissais à l'avance, mais l'oeuvre

n'a pas comblé mon attente, malgré une belle prestation du soliste. Ce n'est pas l'interprétation, c'est

l'écriture. Je n'y ai pas retrouvé ce qui fait le charme habituel des dialogues entre la flûte traversière,

instrument doux, et l'orchestre. Cependant, le concerto fut applaudi, et le soliste rappelé.

Paavo Järvi et Vincent Lucas

Paavo Järvi et Vincent Lucas

La troisième oeuvre de la soirée était la troisième symphonie de Jean Sibelius. Elle a été créée en

1907 par le compositeur finlandais, et comporte trois mouvements. Pour cette symphonie, l'orchestre

était composé d'un nombre plus important de musiciens que pour les concertos, il y avait huit contrebasses.

Ce qui s'avéra nécessaire, car le premier mouvement commençait par une introduction des cordes

graves, contrebasses et violoncelles. Cette symphonie était très agréable, gracieuse et émouvante.

L'orchestre et le chef l'interprétèrent superbement, et furent très applaudis et rappelés.

L'orchestre de Paris face au public

L'orchestre de Paris face au public

L'orchestre de Paris face au public de l'autre côté

L'orchestre de Paris face au public de l'autre côté

Nous sommes sortis tardivement de l'édifice. Le concert suivant serait très différent,

quoique localisé au même endroit (à suivre...)

 

Sylvie, blogmestre

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2 mars 2016 3 02 /03 /mars /2016 11:40

Hier soir, j'ai eu la chance, grâce à une proposition de tarif promotionnel de l'Opéra Bastille,

d'assister à la première de l'opéra "Les Maîtres chanteurs de Nuremberg" de Richard Wagner.

Billet promotionnel bien sympathique

Billet promotionnel bien sympathique

Enfin, plus précisément, j'ai assisté aux actes II et III car, étant arrivée à 18h pour le premier acte

qui débutait à 17h30, je n'ai pu entrer dans l'opéra qu'au premier entracte, c'est-à-dire à 19h.

 

L'opéra de Wagner dure quatre heures et vingt-cinq minutes. Il est en trois actes, séparés par deux entractes de quarante-cinq

et trente minutes. Ce qui fait cinq heures et quarante minutes de présence dans l'édifice, justifiant l'heure inhabituelle

de début du spectacle, 17h30, que je n'avais pas remarquée en achetant le billet. Les opéras « plus courts » (tout est relatif!)

comme Don Giovanni, commençaient à 19h. Pour être à 17h30 à l'opéra Bastille, il me fallait partir à 16h30, je n'y suis pas

parvenue. Mais je n'étais pas la seule à arriver vers 18h puisque deux autres personnes connaissaient en même temps que

moi la même mésaventure. Le monsieur me dit que d'habitude pour Wagner, c'était 18h, et que ça l'avait induit en erreur.

Et que d'autres personnes arriveraient probablement à 19h ou 19h30 (c'est à dire pendant le premier entracte). Nous fumes

priés de revenir au premier entracte, et l'on me remit un programme à cet effet, pour que je sache quand revenir.

 

Extrait de la fiche de l'opéra

Extrait de la fiche de l'opéra

J'avais une heure à patienter, dans un café voisin, que j'utilisai à réviser du droit et à lire ce que j'avais

trouvé sur l'intrigue des Maîtres chanteurs, plus tôt dans l'après-midi.

Maîtres chanteurs

Vers 19h, je pus entrer dans l'enceinte de l'opéra, et faire flasher mon billet. Il y avait une grande

effervescence car un buffet y était organisé. Un couple passa avec une bouteille de vin rouge et deux

verres, allant vers un balcon extérieur. D'autres faisaient honneur au buffet et buvaient du champagne.

D'autres encore avaient apporté un sandwich léger ou des fruits. Puis chacun regagna sa place.

La mienne était en bout de rangée au deuxième balcon. Quelqu'un que je ne connaissais pas

l'avait occupée au premier acte, mais je l'ai récupérée sans difficulté.

Vue de la salle depuis ma place

Vue de la salle depuis ma place

Une série de petites silhouettes vinrent soulever le rideau au début du deuxième acte, qui se leva sur

un curieux décor : tout l'intérieur d'un logement était à taille de géant, avec des humains semblant

minuscules à l'intérieur, lilliputiens. Je ne sais pas quel était l'objet de ce changement d'échelle du décor, mais c'était

inconfortable pour la jugeotte, et la mienne était mal en point hier soir, ce qui n'arrangeait rien... Au troisième acte, les

proportions du mobilier redevinrent normales, à taille humaine, à mon soulagement,

puis les deux tailles d'habitat cohabitèrent sur scène.

 

Voici l'intrigue : à Nuremberg, au XVIè siècle, la confrérie des Maîtres chanteurs organise un concours

de chant selon des principes bien établis, dont le prix est la main d'une jeune fille. Celle-ci, Eva, est

courtisée par Walther, un jeune propriétaire terrien, qui ignore tout de cet art. Mais Eva connait le

cordonnier Sachs, qui, lui, maîtrise parfaitement cette composition. Un autre individu célibataire s'intéresse

à Eva, il s'agit de Beckmesser, qui chante des textes bizarres en s'accompagnant sur une mandoline

désaccordée (!) Enfin, le cordonnier a un apprenti, David, qui est amoureux de la nourrice d'Eva, Magdalene.

Après que Beckmesser s'est bien rendu ridicule, Walther emporte l'épreuve en chantant un poème

de sa composition, que Sachs a soigneusement supervisé et corrigé. C'est la liesse générale dans la

bourgeoisie et le peuple de Nuremberg en fête, qui célèbre les noces des deux promis,

et celles de David et Magdalene.

 

Le couple Eva - Walther et la foule

Le couple Eva - Walther et la foule

L'orchestre et les choeurs de l'opéra de Paris étaient dirigés par Philippe Jordan, qui monta sur

scène aux saluts. Cet opéra de Wagner est une coproduction de l'Opéra de Paris et du Festival

de Salzbourg, mis en scène par Stefan Herheim.

Philippe Jordan, les jeunes mariés, et le petit peuple de Nuremberg

Philippe Jordan, les jeunes mariés, et le petit peuple de Nuremberg

Les chanteurs les plus applaudis furent évidemment les rôles principaux, avec un cote de popularité

très marquée de Gerald Finley, baryton, qui jouait Sachs (il était malicieux et parfait pour le rôle).

Usuellement, lorsqu'il y a « un grand air » de soliste dans un opéra, le compositeur a prévu un temps

de pause juste après pour que le public puisse applaudir. Rien de tel ici, nous ne pouvions nous exprimer

qu'à la fin des actes. Ainsi le remarquable quintette du troisième acte passa sans être applaudi, faute

d'espace sans musique pour le faire... A la fin, on avait l'impression que l'orchestre, le choeur et les

solistes se répondaient en circuit fermé, ils s'occupaient même des applaudissements entre eux !

(c'était dans la partition, ou dans la mise en scène). Nous nous sommes rattrapés, longuement,

à la fin de l'opéra. Voici un peu de publicité enthousiaste de la part du public...

 

 

Applaudissements et saluts à la fin de l'opéra

 

C'est un très bel opéra, joyeux, qui se passe dans une province prospère et riche de ses traditions,

un hymne à l'Allemagne artistique des poètes et des musiciens. J'ai souri d'entendre les chanteurs se saluer d'un

« Grüss Gott », particulier aux Länder du sud, expression qui nous amusait quand j'étais stagiaire en Goethe Institut, du côté d'Ulm,

il y a longtemps. L'inoubliable thème des Maîtres chanteurs vous restera dans la tête pendant des jours et

des jours... Si vous aimez Wagner, et que vous avez le sens de l'organisation, pour l'horaire, n'hésitez pas !

 

Sylvie, blogmestre

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29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 17:51

Louis-Michel, ténor du Choeur Un, nous informe qu'il va ce soir au théâtre Clavel voir un spectacle

qui s'appelle "La différence". Je cite: "Elle est une femme, Il est un homme. Elle est blonde, Il est noir.

Elle est autoritaire, Il est tête en l’air. Elle est entendante, Il est sourd. Ces deux personnages plutôt

clownesques vont, avec beaucoup de sérieux et quelques mises en situation, définir pour vous le mot

« différence » ! Tout au long du spectacle, ils interprètent les paroles de chansons françaises

d’hier et d’aujourd’hui, accompagnés par leur complice musicien."

 

 

Vous pouvez vous joindre à lui, c'est à 19h30 au Théâtre Clavel, 3 rue Clavel, 75019 Paris,

ou y aller lors d'une prochaine séance, mais euh, c'est seulement le lundi...

Sylvie, blogmestre

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