Hier dimanche 6 mars 2016, je suis partie pour Notre-Dame vers 9h30. L'inévitable train imprenable, celui qui
passe au loin, est passé pendant la grimpette le long de l'aqueduc, je suis arrivée en gare à 9h37*, et un autre train,
prenable, est passé à 9h46. Je suis arrivée juste à temps pour le début de la messe grégorienne,
avec sac à dos, car une expédition dominicale était prévue ensuite.
Nous étions le 4è dimanche de carême, et les statues du portail étaient débonnaires.
Le livre de Josué parlait des produits de la terre que les fils d'Israël sortis d'Egypte avaient consommés
après les avoir récoltés, et de la manne qui cessa de tomber, puisqu'elle n'était plus nécessaire
pour les nourrir. La manne est un exsudat sucré consommable produit par différents arbres,
qui nourrissait la population des Hébreux en exode dans le Sinaï selon la Bible.
La maîtrise était masculine en ce dimanche. Les acclamations répondaient à l'Evangile selon Luc qui
était celle du fils prodigue, et du veau gras que le père faisait tuer pour célébrer son retour après qu'il
s'était égaré dans les plaisirs dispendieux, au point de finir ouvrier agricole dans un pays ravagé de famine,
à envier la gamelle des cochons. J'ai toujours eu du mal avec cette parabole. La première partie est
lumineuse, accueillir celui qui s'était perdu et le réintégrer dans la communauté, faire une fête pour son
retour, se réjouir. Cela me va très bien. Cependant je comprends aussi parfaitement la réaction du fils aîné,
celui qui seconde le père et doit indéfiniment montrer l'exemple et bien se comporter... et pour qui il n'est
jamais nécessaire de tuer le veau gras. A-t'il moins de mérite que celui qui revient à la maison après une
vie de dissipation ? D'où vient cette inégalité de traitement du père entre ses deux fils? S'agit-il de
quelque chose tombé en désuétude et que notre époque moderne ne nous permet plus de comprendre?
Personnellement, je tuerais volontiers le veau gras pour les deux fils, je n'ai donc probablement pas tout compris !
On nous rappela que la Maîtrise de Notre-Dame donnerait la Passion selon Saint-Jean en concert
les 9 et 10 mars à 20h30, en la cathédrale, et que les billets étaient disponibles à l'accueil.
La messe s'est terminée peu après 11h.
Je suis ressortie de la cathédrale avec l'intention de prendre un bus pour aller Porte de Versailles, et j'ai
commencé par acheter des tickets dans la station de RER** puis j'ai attendu à l'arrêt provisoire près de la Préfecture,
face à Notre-Dame dont les cloches appelaient à la messe de 11h30.
Mais nul bus ne vint. Je décidai de prendre le métro à la station Cité. Le marché aux fleurs était plein de
pépiements d'oiseaux, introduction sonore à d'autres oiseaux plus massifs (à suivre...)
Sylvie, blogmestre