10 décembre 2018 1 10 /12 /décembre /2018 09:33

Hier matin, je suis allée à la messe grégorienne à Notre-Dame de Paris, partie un peu tard sous des trombes

d’eau soudaines, arrivée vers 10h10* Sur le parvis, le grand sapin avait été rejoint par de moyens sapins.

A mon arrivée, probablement du fait de l’agitation manifestante de la veille, la cathédrale était moins

fréquentée qu’à l’usuel. En revanche, à la sortie, le parvis présentait son fourmillement habituel.

 

 

 

La messe grégorienne était célébrée en présence de la confrérie Saint-Eloi (qui avait au

départ vocation à soigner et enterrer les pestiférés, dont personne ne voulait), et animée par

quatre choristes de l’Ensemble vocal de Notre-Dame, sous la direction de Sylvain Dieudonné.

Nous étions le 2è dimanche de l’Avent, la liturgie musicale avait changé, et le Gloria attendait Noël.

Dans les lectures, Jean le Baptiste et le baptême rédempteur apparaissaient. Suspendue au dessus

du transept, une grande étoile scintillante nous indiquait le chemin vers un Nazareth espéré.

 

 

Nous avons pu admirer les costumes de la confrérie Saint-Eloi qui ressortit en procession après

les célébrants, et j’ai photographié la couronne de l’Avent brillant de ses deux bougies depuis hier.

Je suis ressortie de la cathédrale vers 11h10**, puis suis rentrée chez moi sans détours,
 

 

Sylvie, blogmestre

 

 

 

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5 décembre 2018 3 05 /12 /décembre /2018 09:44

J’ai entendu hier soir un concert de l’Orchestre national d’Ile-de-France, intitulé “Miroirs”, dans

la salle de concerts de la Cité de la Musique de la Philharmonie de Paris. C’est un concert

qui tourne dans les salles de la région, hier soir c'était sa 4è présentation au public.

Il sera le 7 décembre à Saint-Michel-sur-Orge, le 8 décembre à Saint-Cloud,

le 9 décembre à Vitry-sur-Seine, 7 concerts au total en Ile-de-France.

 

 

L’orchestre était dirigé par Michael Hofstetter, et proposait trois oeuvres, dont la première était

une création du pianiste, Baptiste Trotignon. Les deux autres pièces du programme étaient

de Wolfgang Amadeus Mozart et de Joseph Haydn. J’avais réservé une place en galerie.

 

 

C’est dans cette très belle salle de la Philharmonie, de dimensions plus conviviales que la grande

salle, moins impressionnante, que j’avais entendu pour la première fois les ensembles baroques

de Jordi Savall et les Arts florissants de William Christie, d’excellents souvenirs. La galerie

surplombe la salle et offre une vue plongeante sur la scène, au prix d’une position… plongeante

elle aussi. Des tablettes en verre transparent sont heureusement là pour que l’auditeur, tout à

son addiction musicale, ne plonge tout à fait vers la corbeille située en dessous.

 

 

Je ne me souviens pas avoir déjà entendu auparavant Baptiste Trotignon. C’est un pianiste de

culture classique qui aime le jazz au point d’inclure des cadences de piano jazzy dans des oeuvres

classiques. Il scrute le clavier de son instrument de très près, comme si une fourmi s’était égarée sur les touches,

et qu’il fallait lui faire exécuter une danse endiablée. Il joue aussi en chaussettes (la perception des pédales du

piano est plus fine sans l’intermédiaire des semelles et la rigidité des souliers), et se produit accompagné d’une

serviette éponge (qui reste le meilleur absorbeur de la sudation). La première oeuvre présentée, nommée

“L’air de rien”, était un concertino pour piano de Baptiste Trotignon, par lui-même et l’orchestre,

qui l’avait commandée. L’oeuvre était sympathique et éclatante, plus facile d’accès que

d’autres créations contemporaines du fait de sa parenté mixte avec la musique classique

et le jazz, bien adaptée à un concert qui proposait aussi Mozart et Haydn. Elle fut très applaudie,

et le pianiste nous joua un bis… cela commença par une sonate très connue de Bach,

en arpèges, puis évolua insensiblement vers autre chose de plus rythmé.

Baptiste Trotignon fut rappelé et reçut des fleurs.

 

 

Suivit le concerto pour piano n°1 de Mozart, écrit à l’âge de 11 ans. Il y eut dans cette oeuvre

l’incorporation de cadences par le pianiste, c’est-à-dire d’improvisations musicales à partir de la

musique écrite par Mozart, un peu comme un lecteur pourrait ajouter des propositions subordonnées

à l’intérieur d’une phrase, pourvu qu’à la fin il retombe sur le fil de la lecture. Le pianiste était soutenu

par des feuilles que je n’ai vues que de loin, qui je pense servent à guider l’improvisation pour lui éviter

de déraper. J’aurais volontiers vu de près à quoi ces feuilles ressemblaient… Quand je dis qu’il était

soutenu, c’est un peu exagéré, car il était globalement détaché de ses partitions, beaucoup plus

concentré sur le clavier. Il expliquait dans le livret du concert que les improvisations n’ont

d’improvisé que le nom, et demandent une technique et un travail redoutables. Ce fut donc une

version Trotignon du concerto de Mozart, que, je pense, le compositeur viennois aurait appréciée,

avec son sens du jeu, de l’humour, et de la réplique. Le public aima beaucoup.

 

 

Après un entracte, l’orchestre seul attaqua la symphonie n°100 en sol majeur de Haydn, dite

“Militaire”. Quelque soit la symphonie, on retrouve chez Haydn ce mélange de grâce et de

courtoisie, d’optimisme et de brillance, qui rendent sa musique si facile à aimer. La symphonie

n°100 (!) fait partie des symphonies londoniennes, et date du second voyage à Londres de Haydn.

Lors de son premier voyage, il avait 59 ans, et Mozart l’avait pressé de le faire pendant qu’il le

pouvait encore. Hélas, Mozart mourut en 1791, et c’est Haydn qui retourna à Londres à sa place.

Cette deuxième partie du concert fut très applaudie, comme l’avait été la précédente, et le chef

reçut aussi un bouquet, dont il fit présent à la supersoliste violoniste Ann-Estelle Médouze.

 

 

Michael Hofstetter nous fit signe qu’il souhaitait parler, et s’exprima sans micro, en français, disant

qu’il avait été heureux d’être avec nous, et que cette symphonie militaire comportait un espoir de paix.

Et, pour illustrer son propos, l’orchestre nous joua en bis la fin (m’a-t’il semblé) du premier mouvement,

effectivement joyeuse et optimiste. Ce n’est qu’en lisant le livret que j’appris qu’il était allemand,

et déduisis que ses voeux de paix visaient probablement le centenaire de l’armistice de

la Der des ders (et non le saccage récent de l’Arc de triomphe, qui n’en abrite que le symbole).

 

In fine, je me suis interrogée sur le titre du concert, “Miroirs”: la première oeuvre mettait Baptiste

Trotignon face à lui-même, la deuxième Mozart l’enfant prodige face aux adultes, dont il chipait

les mélodies des sonatines pour les orchestrer et en faire des concertos, la troisième Haydn,

père en musique de Mozart adulte, survivant à sa progéniture musicale. J’ajouterais que l’aisance

de Baptiste Trotignon et sa manière de s’affranchir du carcan était de nature à casser l’image

lisse du musicien classique, à fissurer un 4è miroir. Une très jolie soirée, merci à tous.

 

Le concert s’est terminé vers 22h20, je suis rentrée chez moi vers 23h.

 

Sylvie, blogmestre

 

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3 décembre 2018 1 03 /12 /décembre /2018 09:39

Hier matin, je n’avais pas encore récupéré suffisamment de mon expédition de vendredi soir aux Champs-Elysées

pour sortir le matin, et je dois dire que les événements survenus samedi à Paris m’avaient, comme beaucoup d’entre

nous, profondément choquée, au point de ne pas souhaiter constater de visu les bas reliefs de l’insurrection. Casser

l’Arc de triomphe la veille de l’anniversaire de la bataille d’Austerlitz, s’en prendre à l’avenue Kléber et à la place des

Droits de l’Homme, vampiriser des commerces et s’attaquer aux forces de l’ordre, tout cela me plongeait dans un

désarroi et un grand dégoût des casseurs, et aussi de ceux qui regardaient casser… Je suis une accidentée de la vie,

donc une précaire, et cela ne date pas d’hier. Je comprends les personnes en détresse financière, mais utiliser la

violence contre ses concitoyens dans un état de droit, permettre en ne respectant pas les lois que d’autres profitent

de la situation pour mettre le chaos dans le pays, n’est en aucun cas un moyen d’être entendu. Merci pour nous tous.

Hier soir, étant un peu plus en forme, je suis allée à Notre-Dame pour la messe de 18h30.

Nous étions le 1er dimanche de l’Avent, et le grand sapin de Noël trônait sur le parvis.
 


Partie d’Arcueil-gare à 18h*, j’arrivai à 18h21** sur le parvis, il fut assez difficile d’entrer

dans la cathédrale, qui était déjà pleine à mon arrivée, une confirmation était en cours, et

la messe de 18h30 était une messe de rassemblement des jeunes confirmés.
 

Je pus m’asseoir très en arrière de la cathédrale, presque sous la couronne de l’Avent supendue aux voûtes,

dont la première bougie était allumée. Je ne voyais ni l’autel ni les écrans, mais entendais très bien, c’était l’essentiel.

La messe était célébrée par Mgr Aupetit, archevêque de Paris, et animée par le Choeur des Petits

chanteurs, qui chantèrent un bel Ave verum polyphonique pour la communion, et le reste de la

messe, plus simple, avec beaucoup de talent. L’Evangile selon Luc avait des airs de fin du monde,

un peu trop illustrée par les actualités, elle fut suivie d’une homélie de Mgr, puis de la profession

de foi des jeunes confirmés, reprise par la foule. Je suis ressortie de la cathédrale vers 20h45,

avant la procession finale, et me suis mise en quête d’un objet essentiel qui venait de me faire défaut.

La messe des confirmés a été diffusée en direct hier soir sur la chaîne KTO.

 

 

Je suis remontée à pied assez loin sans trouver ce que je cherchais, puis ai repris le métro à 19h51***

à la station Odéon, et le bus plus tard pour rentrer chez moi, environ une heure après.

 

Sylvie, blogmestre

 

PS: je suis désolée pour l'envoi multiple de notifications, Overblog a changé récemment l'administration des blogs,

avec cette particularité nouvelle que chaque mise à jour d'un article publié génère une nouvelle notification,

sauf si on pense à désactiver cette fonction... je n'y pense pas encore assez, excusez-moi!

 

 

 

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1 décembre 2018 6 01 /12 /décembre /2018 09:46

Hier soir, je suis allée entendre le violoniste américain virtuose Nigel Kennedy au Théâtre des

Champs Elysées, dans un concert Bach, Kennedy, Gershwin. J’arrive juste avant le début, il n’y a

plus de programmes, je grimpe au premier balcon, où ma place est occupée par une dame qui a été délogée

de la sienne, mais qu’à cela ne tienne, il reste une place libre au premier rang,

juste en-dessous de la place réservée, je m’y asseois.

Nigel Kennedy

Sur la scène, il y a des sièges pour les musiciens, un piano, une batterie (que je ne vois pas de ma

place mais que j’entendrai), une contrebasse, des guitares, un théorbe, un divan pour les instruments

délicats (j’aime bien que l’on traite délicatement les instruments de musique), il y aura du côté que

je vois quatre violons, un alto, un hautbois ténor et une flûte traversière basse (ce sont

mes déductions à la longueur des tuyaux), et le violon en chef, qui attend son heure.

Nigel Kennedy

Il y a aussi un violon électrique sans coque, très coloré, équipé, m’a-t’il semblé, d’une pédale

wah-wah. C’est sur lui que Nigel Kennedy commence le concert, par une sonate de Bach,

BWV 1001. L’instrument électrique a un écho tout à fait inattendu et intéressant, et sa prestation

est reprise par le violon classique, celui qui se reposait sur le divan. Les violonistes sont habillés

selon les critères des orchestres classiques, ainsi que le hautboïste. Les autres musiciens sont

vêtus plus “casual”, en particulier le chef de la bande, qui est à la fois un violoniste virtuose, et une

personnalité attachante et singulière. Il porte une chemise noire ouverte sur un T-shirt rouge foncé,

les cheveux en crête au gel sur la tête, un pantalon large et court gris, et des sneakers jaune fluo avec

une chaussette bien verte (le trèfle irlandais?) et une bordeaux. Un look qui ne passe pas inaperçu.

Nigel Kennedy

Nigel Kennedy nous explique combien il est content d’être avec nous ce soir, précisément dans

cette salle, il le fait dans un français dont la bonne volonté manifeste supplée éventuellement au

vocabulaire, et glisse ici et là un mot en langue maternelle (il nous dira avec humour qu'il a une voix

de la sonorité de celle de Charles Aznavour en français, mais qu'il parle tout à fait normalement en anglais...)

Il évoque sa filiation musicale, nous dit qu’il a été l’élève de Yehudi Menuhin (que j’avais eu

la chance d’entendre en concert au Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg, il y a longtemps).

Il irradie la gentillesse, et tout le concert s’en trouve illuminé. Son interprétation de Bach,

son compositeur favori (il a énormément de favoris, apprendrons-nous), est très personnelle, et très

virtuose. Il y a ensuite un autre de ses compositeurs favoris au programme: lui (tout le monde rit).

Il s’agit d’une oeuvre intitulée “Le magicien de Lublin”.

Nigel Kennedy

L’oeuvre est en cinq parties, et elle est polymorphe, inspirée par des influences orientales,

celtiques, européennes de l’est. Les autres musiciens sont en solo ici et là, et nous sont

présentés par leur nom. Je découvre Nigel Kennedy compositeur, et j’aime beaucoup, c’est de la

musique à trouver et à réécouter, un disque à s’offrir pour Noël. Je suis parvenue à trouver

la page du programme à l’entracte en chipant celui de mes voisins, que j’ai restitué à leur retour, mais l’impression

sur fond sombre en lumière faible du-dit programme n’est pas très pratique pour la lecture… Pendant

l’entracte, avant Gershwin, où Nigel nous a conseillé d’aller boire une petite bière ou un

petit vin, je constate que le théorbe se repose de ses efforts sur le divan. A little nap.

 

Nigel Kennedy

Nous reprenons le concert après l’entracte, la dame qui occupait ma place est partie, je remonte d’un rang,

on voit un peu mieux les instruments. Les musiciens se lancent dans le jazz, une musique qui peut,

comme chacun sait, donner lieu à d’infinies variations, pendant des dizaines de minutes.

L’enthousiasme était monté progressivement dans la salle du théâtre, et les applaudissements

aussi.J’imagine qu’après les boisons recommandées, le concert a du se terminer dans l’euphorie

générale! J'imagine seulement, car je suis sortie avant la fin, vers 22h30, alors que l’orchestre

attaquait Summertime (le morceau que je connaissais le mieux du programme, quel dommage!) car

j’accusais la fatigue, et souhaitais profiter de la proximité des Champs-Elysées pour faire quelques courses

de première nécessité avant de rentrer chez moi, et avant fermeture. L’avenue Montaigne est remplie de

guirlandes blanches et les Champs Elysées sont parés de guirlandes rouges.

Nigel Kennedy

La circulation est dense, c’est comme si tous les habitués des lieux faisaient leur plein de Champs

avant leur bouclage par la police… Quelques antalgiques achetés à la pharmacie (bien contente

de les avoir ce matin!), et une halte au Monoprix de l’avenue la Boétie plus tard, je reprends le métro,

puis le RER et arrive chez moi à minuit et quarante-et-une minutes. Time for a night snack. Cheers, Nigel!

 

Sylvie, blogmestre

 

Nigel Kennedy
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25 novembre 2018 7 25 /11 /novembre /2018 16:46

Ce matin, je suis partie assez tôt de chez moi dans l’idée de prendre ma voiture pour aller au RER, la-dite voiture

ayant à nouveau été vandaliée (rétroviseur arraché, remis en place, réarraché, recollé, réarraché… rescotché serré de

tous les côtés, solution transitoire évidemment) (c’est quand même le 3è rétroviseur qu’on me vandalise en 3 mois, et

je suis la seule victime de la rue!) Donc, ayant envisagé l’hypothèse de devoir recoller à nouveau le rétroviseur, j’étais

partie en avance. Mais il pleuvait… impossible de fixer le rétroviseur, à nouveau arraché, sous la pluie: ça ne colle pas.

Dimanche 25 novembre 2018

Je suis donc allée, profitant de mon avance, à Notre-Dame en bus*, plus agréable (on voit

le paysage) qu’en RER. Je suis arrivée dans la cathédrale pour le Kyrie de la messe grégorienne.

Dimanche 25 novembre 2018

Nous étions le jour de la Solennité du Christ-Roi. Dans l’Evangile selon Jean, Pilate demandait

à Jésus: “n’es-tu pas le Roi des Juifs?” Pour celles et ceux qui ont chanté des Passions, c’est le

“Bist Du nicht der Juden Koenig?”, toujours chanté d’un air un peu narquois, quelque soit le

compositeur, auquel Jesus répond que sa royauté n’est pas de ce monde, d’où la signification

du petit écriteau qui surmonte la croix, mentionnant “INRI”, c’est à dire “Jésus de Nazareth,

Roi des Juifs”, l’original étant en latin, qui ne distingue pas les lettres I et J.

Dimanche 25 novembre 2018

La messe était célébrée par plusieurs prêtres, et fut dite en latin, français, et une partie du prêche

en anglais. Elle fut chantée (somptueusement) par une douzaine de jeunes filles du Jeune Ensemble

de la Maîtrise de Notre-Dame, sous la direction de Sylvain Dieudonné. Aux annonces, il nous fut

rappelé les conférences des dimanches après-midis sur Paul Claudel, qui s’est converti à Notre-

Dame, ainsi que de deux concerts que j’anticipe superbes proposant la Missa solemnis de Ludwig

van Beethoven, oeuvre difficile à monter pour les choeurs car très tendue pour les voix hautes (mais la

Maîtrise a d’extraordinaires voix de choristes, donc tout ira bien), mardi et mercredi soirs.

Nous sommes ressortis vers 11h15, j’ai pris quelques photos.

 

 

Dimanche 25 novembre 2018

Puis j’ai repris le métro et le bus pour rentrer chez moi**

 

Sylvie, blogmestre

bus aller

bus aller

métro retour

métro retour

bus retour avec impressions superposées

bus retour avec impressions superposées

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19 novembre 2018 1 19 /11 /novembre /2018 17:35
Dimanche 18 novembre 2018

J’entrai dans la cathédrale juste à l’heure et un peu avant la procession. Les drapeaux du

centenaire de l’armistice de 1918 étaient toujours en place en haut de la nef, ils donnaient de

superbes images sur les écrans de télévision, filmés par la chaîne KTO qui retransmettait la

célébration (je vais récupérer une image), et un air de famille avec Saint-Louis des Invalides. Mais

les drapeaux de Notre-Dame sont neufs et signes de paix, ceux de Saint-Louis sont des

étendards anciens gagnés à l’ennemi (très remarquables par la facture pour certains).

Nous étions le 33 è dimanche de l’année ordinaire, la messe était célébrée par Mgr Aupetit,

co-célébrée par plusieurs prêtres, et animée par un quatuor SATB composé d’une jeune

femme et de trois messieurs de l’Ensemble vocal de Notre-Dame, qui chantèrent une messe

opus 66 de O. van Durme (Kyrie et Agnus Dei).

Dimanche 18 novembre 2018

L’Evangile selon Marc, dans une continuité surprenante avec le concert que je venais

d’entendre, évoquait l’Apocalypse, et le prêche traita de la mort, passage obligé et première

menace qui pèse sur tout être vivant, donc sur tout humain. Mgr évoqua la soupe populaire de

Saint-Eustache, oeuvre émouvante dont on pourrait souhaiter la disparition en des temps

meilleurs, mais qui continuait actuellement de justifier son existence. La quête fut faite au bénéfice

du Secours catholique, dont nous fûmes informés qu’il recherchait des bénévoles. Les annonces

nous firent part d’un cycle de conférences en entrée libre, à partir du 2 décembre, à l’occasion

du 150è anniversaire de Paul Claudel, par Mgr Chauvet, recteur de la cathédrale.

Dimanche 18 novembre 2018

La messe s’est terminée vers 18h40, j’avais très froid car manteau trop léger, et me suis engouffrée

dans le métro, plus chaud que le RER… dont il a bien fallu ultimement rejoindre les quais venteux.

 

Sylvie, blogmestre

Dimanche 18 novembre 2018
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19 novembre 2018 1 19 /11 /novembre /2018 17:29

Hier matin, je n’étais pas suffisamment en forme pour sortir, cependant, l’après-midi, étant capable

de fonctionner, je suis allée entendre un concert Brahms-Rossini en l’église Notre-Dame du Travail,

dans le XIVè arrondissement. C’est un édifice avec une armature de fer, et une acoustique particulière.

Brahms et Rossini

Partie d’Arcueil-gare à 15h25*, je suis arrivée sur les lieux un peu avant 16h, ai eu encore le temps de prendre

quelques photos avant de m’installer. Le concert était donné par l’Ensemble “Musique en lumière”:

un choeur, des musiciens, et des solistes, sous la direction de Fabio Perez Munoz.

Brahms et Rossini

Le programme proposait le Schicksalslied (Chant du Destin), de Johannes Brahms, et le Stabat

Mater de Gioachino Rossini. C’était deux oeuvres que je ne connaissais pas, mais qui étaient

rapprochables, la première du Requiem allemand, et la seconde de la Petite Messe solennelle.

Je les écoutai donc avec l’oreille sensible de qui a déjà pratiqué deux oeuvres d’inspiration

proche, des deux compositeurs considérés. Le Chant du Destin est une symphonie chorale en

trois parties (le Requiem en compte sept) avec une violence centrale: sérénité, désespoir,

douceur (le Requiem comporte deux mouvements violents, les 3è et 6è, avec croissance et

décroissance autour). Probablement l’effet Brahms et l’effet smartphone conjugués, l’église s’est

remplie pendant cette première partie, et était bien pleine à la fin du concert, tant mieux, le concert

et les concertistes le méritaient, et le son est toujours meilleur dans une église peuplée.

Brahms et Rossini

Le Stabat Mater est l’autre oeuvre de musique lyrico-sacrée de cet homme d’opéra qu’était Rossini,

avant la Petite Messe, son ultime opus: la dîme versée à la vie éternelle avant son trépas, un pari

de Pascal revisité au XIXè siècle par ce grand festoyeur. On y retrouve parmi la musique orchestrée

des passages a capella, et des chapelets de motifs. Les parties de solistes sont en revanche

beaucoup plus présentes dans le Stabat Mater que celles du choeur, et la soprano solo exécute

deux contre-uts (que le compositeur a aimablement épargné aux choristes, c’est gentil à lui),

le ténor solo était aussi gratifié d’une partie requérant une tessiture considérable. Le soliste basse

et la soliste mezzo-soprane étaient aussi remarquables (solistes: Jenny Navarro, Cécile de

Kervasdoué, Christian Boquillon, Alexandre Belikian). On était dans une composition au sujet

religieux (la douleur de Marie au pied de la croix sur laquelle son fils est cloué), avec des

solistes aux envolées lyriques, loin de la douleur d’un Dvorak sur le même thème. Le dernier

morceau “In sempiterna saecula” interprété par le choeur et l’orchestre était brillant,

très rythmé, fortissimo, plein de timbales... un finale d’opéra religieux.

 

 

Le concert s’est terminé vers 17h20, après beaucoup d’applaudissements, mais sans bis car il

était presque l’heure de la messe du dimanche soir. C’était un concert en entrée libre avec corbeille.

Les auditeurs furent généreux, ce qui est toujours bon signe. J’ai gagné ensuite le plus proche

arrêt d’un bus qui allait vers l’île de la Cité, à 17h39**. Descendue à la station Odéon, croisant une supérette

ouverte le dimanche, j’y ai acheté quelques produits de première nécessité qui me manquaient, puis ai

rejoint, par la rue de la Huchette et Saint-Séverin, Notre-Dame de Paris,

pour la messe de 18h30. D’une Notre-Dame à l’autre.

 

Sylvie, blogmestre

 

Brahms et Rossini
Brahms et Rossini
Brahms et Rossini
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12 novembre 2018 1 12 /11 /novembre /2018 09:49

Hier matin, eu égard aux diverses manifestations qui avaient lieu à Paris et aux coupures annoncées de

connexions ici ou là, je partis vers la capitale en voiture. Très mauvaise idée, car les places de parking y

étaient saturées. Après avoir beaucoup tourné, je trouvais finalement un parking privé, arrivai

à 10h31* sur le parvis de Notre-Dame, et participai à la deuxième partie de la messe

grégorienne, qui était de surcroît un peu plus courte qu’à l’accoutumée.

 

Dimanche 11 novembre 2018

La nef était remplie de drapeaux pour le centenaire de l’armistice de la guerre de 1914-1918.

La messe était célébrée par Mgr Chauvet, et une douzaine de messieurs de l’Ensemble vocal

de Notre-Dame assuraient avec une belle intensité la liturgie musicale, sous la direction de

Sylvain Dieudonné. Nous sommes ressortis de cette messe grégorienne à peu près à 11h,

alors que Notre-Dame sonnait la fin de la guerre, comme elle le fit exactement,

jour pour jour et heure pour heure, cent ans plus tôt.


 

Dimanche 11 novembre 2018

Lors des annonces, furent évoqués un concert de musique médiévale dans le cadre du Festival

du Collège des Bernardins, en la cathédrale le 16 novembre, et ce même jour du 11 novembre,

une messe de commémoration de la Grande Guerre, avec les délégations des ex-pays belligérants.

 

Je décidai de rentrer chez moi et de revenir à la célébration de 18h30, et partis vers 11h07**

Peu après 18h*** j’étais de retour sur le parvis (le ticket ne m’appartient pas, j’ai du récupérer

celui de la personne précédente mais l’heure est presque correcte). A mon arrivée sur le parvis,

le bourdon de Notre-Dame recommença de sonner la fin de la guerre.

 

 

 

A l’intérieur la cathédrale était très pleine, je m’installai d’abord sur le côté, puis au 1er rang de

la deuxième partie de l’église. La messe était célébrée par Mgr Aupetit et par les évêques

auxiliaires, ainsi que Mgr Romanet, évêque aux Armées, en présence de Mgr Matthias Heinrich,

évêque auxiliaire de Berlin, qui nous lut une déclaration qui fut traduite, mais où je compris

d'emblée par les mots employés qu’il était très heureux d’être avec nous ce soir là, et souhaitait

que nous construisions des ponts entre les peuples pour éviter d’autres hécatombes. Il fut

applaudi. Un peu avant, un cuivre que je ne voyais pas joua la sonnerie aux morts, qui fut

suivie d’un silence recueilli, pendant plusieurs minutes. Je pensai à Edmond, le fiancé de l'une de

mes arrière-grands-mères, qui écrivait d'émouvantes et magnifiques lettres du front et mourut à Verdun en

1916... Il est probable que tous les participants à cette célébration avaient un aïeul à évoquer à ce moment.

Une très forte participation de prêtres donnait à cette messe une grande solennité. La Maîtrise

de Notre-Dame, très nombreuse et mixte, chanta la messe brève d'Yves Castagnet, qui

l’accompagna à l’orgue, sous la direction de Henri Chalet. La messe se termina par un

Te Deum, comme lors de la messe initiale du 11 novembre 1918.

Dimanche 11 novembre 2018

Nous sommes ressortis de la cathédrale dans le froid vers 20h, j’ai repris le RER à 20h02,

sans reprendre de ticket car les machines étaient embouteillées, et que mon train arrivait…

 

Sylvie, blogmestre

 

PS: l'administration des blogs vient d'être modifiée par Overblog, et je m'aperçois qu'à chaque

mise-à-jour du texte il a envoyé une notification, sans mon accord, je suis désolée!

 

Dimanche 11 novembre 2018
Dimanche 11 novembre 2018
Dimanche 11 novembre 2018
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9 novembre 2018 5 09 /11 /novembre /2018 09:46

Hier soir j’avais prévu initialement d’aller au concert commémoratif donné par l’Orchestre de la

Garde républicaine en la cathédrale Saint-Louis des Invalides. Puis une répétition chorale avec audition

s’ajouta pour le même soir, les deux horaires se chevauchant. Je partis de chez moi vers 18h50*, mais le RER, plein

à cette heure, opposait son lot habituel de malaises voyageurs et autres incidents chronophages à une progression

normale. J’arrivai très tard sur la ligne 1, trop tard pour la répétition. Et aussi en retard pour le concert aux Invalides,

l’on eut la bonté de me laisser néanmoins entrer, entre les deuxième et troisième pièces proposées.

 

Centenaire de la fin de la guerre aux Invalides

Le concert s’ouvrait sur la Marseillaise, en version orchestrée par Hector Berlioz, et orchestrale,

avec en soliste vocale Nathalie Manfrina. Suivaient une mélodie pour orchestre, soprano solo et

violoncelle de Francis Poulenc et Guillaume Apollinaire, intitulée “Bleuet”, puis l’extrait “Ballet”

de la Petite Suite de Claude Debussy, pour orchestre, et une autre mélodie de Jules Massenet,

“Elégie”, pour soprano et violoncelle. Cette première partie était dirigée par le colonel François

Boulanger. Elle évoquait la Belle Epoque et sa fin brutale en 1914, dans un conflit généralisé.

Du fait de mon retard, je n’entendis que les deux derniers mouvements de cette partie.

Centenaire de la fin de la guerre aux Invalides

La deuxième partie, la plus longue m’a-t’il semblé, était constituée du concerto pour violoncelle

et orchestre “Requiem. Chemin des Dames” du compositeur néo-zélandais Gareth Farr. Ce concerto,

contemporain, était dirigé par le chef d’orchestre australien Daniel Linton. Ainsi étaient réunies la

mémoire des combattants français, mais aussi celle des combattants australiens et néo-zélandais,

dans un même concert. Gareth Farr a perdu trois arrière-grands-oncles en France, dans les combats,

le violoncelliste Sébastien Hurtaud y avait perdu son arrière-grand-mère. Le concerto fut dédié à tous

les combattants, mais aussi aux femmes de la Grande Guerre, qui les relayèrent à l’arrière.

Cette oeuvre d’une grande puissance était pleine de bombardements suggérés et de stridences.

La partie de violoncelle était virtuose, et fut remarquablement interprétée par Sébastien Hurtaud.

 

Centenaire de la fin de la guerre aux Invalides

La troisième partie, à nouveau dirigée par le colonel Boulanger, revenait à un langage musical

plus léger, en proposant l’air de Salomé de Hérodiade de Massenet, pour soprano solo, où je fus

particulièrement impressionnée par la puissance vocale de la soprano solo. Suivit la Marche

héroïque pour orchestre de Camille Saint-Saëns, qui doit correspondre à une armée de poilus partant

la fleur au fusil sans savoir ce qui les attend, une belle composition guerrière et fière, dont j’ai prélevé

un petit extrait vidéo ci-dessous (pardon pour l’éblouissement du micro…) en espérant que personne

ne s’y opposera (sinon merci de contacter la blogmestre, colonne de droite du blog).

 

 

Amazing Grace, chant populaire anglophone, qui fut chanté par Nathalie Manfrino, en solo

a capella d’abord, puis rejointe progressivement par l’orchestre, clôturait la soirée.

 

Centenaire de la fin de la guerre aux Invalides

Le concert fut très applaudi, et je regrettai que la cathédrale n’ait pas été complètement pleine,

suite à une partie des sièges réservée aux invitations, quoique les billets aient aussi pu

être achetés. Mais le public présent, très cosmopolite, était enchanté. Le public était différent

de celui que je croise habituellement aux concerts de Saint-Louis des Invalides, qui a ses

habitués. Souhaitons que les nouveaux auditeurs reviendront pour d’autres concerts.


Lors de la présentation du concerto, on nous fit part d’une collecte au profit de l’oeuvre nationale du bleuet de

France. Les bleuets sont de petites fleurs de papier ou de tissu qui sont venduesau profit des victimes de guerre

et de leurs familles, et s’accrochent aux vêtements (les Britanniques ont des coquelicots), cette pratique

remonte à la Grande Guerre, quand l’Hôtel des Invalides accueillait des blessés par milliers qui arrivaient du front.

Ayant un père invalide de guerre, je connais bien l’Institution nationale des Invalides (le nom actuel de l’hôpital),

où je l’emmenais consulter, toujours sidérée de le voir entrer dans les chambres pour saluer les pensionnaires,

être reconnu et abordé par le personnel et embrassé par les aides-soignantes… Il y a dans cet hôpital des

blessés qui y finiront leurs jours car c’est le seul lieu où l’on sait comment s’occuper d’eux. C’est une institution

émouvante, et je ne saurais que vous engager à acheter et porter des bleuets,

quand vous en rencontrerez, pour soutenir ses actions.

 

Nous sommes ressortis de l’Hôtel des Invalides vers 21h45, j‘ai repris le métro à Varenne peu après**

 

Sylvie, blogmestre

 

PS: je n'ai pas eu de billet car il n'y avait plus de vente à mon entrée,

mais je ferai provision de bleuets...

Centenaire de la fin de la guerre aux Invalides
Centenaire de la fin de la guerre aux Invalides
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7 novembre 2018 3 07 /11 /novembre /2018 09:26

Après une dizaine de jours sans activité extérieure pour cause de santé, je suis allée hier soir avec

beaucoup de plaisir entendre la Maîtrise et l’Ensemble vocal de Notre-Dame, sous la direction de

Henri Chalet, accompagnés par Yves Castagnet à l’orgue de choeur, dans un programme baroque.

Bach et l'Italie

Pour cette semaine de commémoration et de centenaire de la fin de la guerre de 1914-1918,

le choeur (architectural) de la cathédrale était tapissé de drapeaux européens, et baigné d’un

éclairage tricolore. Partie d’Arcueil-gare à 19h45*, j’étais arrivée sur le parvis peu après 20h,

et pus m’installer dans les premiers rangs latéraux, avec une belle ouverture visuelle.

 

Bach et l'Italie
Bach et l'Italie

Le concert débuta par une introduction musicale, l’allegro du concerto en la mineur de Vivaldi,

à l’orgue de choeur, pendant lequel les choristes vinrent lentement se mettre en place,

en disposition dispersée sur les marches de l’autel et devant.

Bach et l'Italie

Le programme choral se composait d’une première partie de musique italienne baroque, par ordre

chronologique des compositeurs, et d’une deuxième partie composée d’une cantate de JS Bach.

La première partie proposait un Adoramus Te de Claudio Monteverdi, suivi d’un Miserere mei

de Gregorio Allegri, puis un Crucifixus à 8 voix d’Antonio Lotti, et enfin un Stabat Mater de

Domenico Scarlatti. Cette partie fut très appréciée et applaudie, j’ai personnellement beaucoup

aimé l’oeuvre d’Allegri, dans laquelle une voix soliste de soprane montait très haut dans l’aigu

avec une aisance nuancée, apportant une touche presque surnaturelle à l’ensemble.
 

 

La deuxième partie était la cantate “Ich hatte viel Bekümmernis”, comportant des choeurs,

un récitatif et une aria. Le coeur de Bach était plein d’affliction au début de l’oeuvre, ce qu’il

traduisait en musique, en particulier dans le récitatif et l’aria. Le choeur venait ensuite apporter

à l’âme un soutien, et progressivement la musique se transformait pour devenir éclatante.
 

Le concert, très beau, avec des voix superbes, fut très applaudi. Yves Castagnet vint saluer avec

les choristes et le chef de choeur (malheureusement, mes photos de fin de concert ne sont pas

nettes, suite aux mouvements des auditeurs en fin de concert qui ont perturbé l’appareil), ainsi que

les solistes des différentes pièces interprétées, qui sortirent du choeur pour se présenter seuls.
 

 


Nous avons quitté la cathédrale aussi laborieusement qu’à la sortie d’une messe, un peu

avant 22h, après que j'ai eu le plaisir de croiser Sylvain Dieudonné parmi les auditeurs, et je suis

rentrée le plus vite possible, car le froid devenait sensible. Une très belle soirée, un très

beau programme, je vais creuser Allegri pour ma connaissance personnelle…

 

Sylvie, blogmestre

 

PS: le lien pour partager cet article ayant à nouveau disparu, vous pouvez copier-coller son adresse URL

ci-après sur votre mur Facebook si vous le souhaitez http://blog.cp13.over-blog.net/2018/11/bach-et-l-italie.html

 

 

Bach et l'Italie
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