11 octobre 2017 3 11 /10 /octobre /2017 17:16

Hier soir, après mes démêlés en droit de la famille de la matinée, j'allai au concert à la Philharmonie,

ce qui m'apporta un peu d'air frais... Le RER, qui avait très bien fonctionné le matin et en début d'après-midi

pour m'amener au Palais de Justice et me ramener chez moi, fut subitement pris de vapeurs de mouvement social,

nous expliqua-t'on, ce qui l'obligeait à se propulser par petits accès de circulation à faible allure, entrecoupés d'arrêts

dans les tunnels. Partie d'Arcueil-gare à 19h23*, j'arrivai à la Philharmonie à 20h32... Là, on constata que le billet

électronique que j'avais reçu, m'attribuant la place F115 ne correspondait pas à ma commande, et il me fut délivré

un nouveau billet, pour la place F112. Dans le RER, j'avais découvert que l'appareil-photo était resté chez moi.

Wagner, Rihm, Mahler

Je n'ai donc pas de photos pour illustrer cet article. Un certain nombre de personnes étaient absentes autour de moi.

Je me suis replacée un rang plus bas, place E100 en première partie, place E98 en 2è partie, le locataire

de la place E100 s'étant présenté à l'entracte pour récupérer sa place. Voici le programme de la soirée:

Wagner, Rihm, Mahler

Le concert s'intitulait "Hamburg-Paris". Il était proposé dans le cadre du Festival d'Automne

à Paris 2017, parrainé par la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent.

Thomas Hengelbrock est le chef principal de l'Orchestre NDR Elbphilharmonie (NDR signifie

Norddeutsche Rundfunk), qui inaugura en 2017 l'Elbphilharmonie de Hambourg, un bâtiment ressemblant

à un bateau dont la voile serait une tranche de mer démontée, contenant une très grande salle de concert

qui ressemble assez à la Philharmonie de Paris, et se dresse en bordure de l'Elbe.

 

 

L'orchestre  interpréta en première partie le Prélude de Parsifal de Richard Wagner, puis, enchaîné,

Reminiszenz de Wolfgang Rihm, et en deuxième partie la première symphonie de Gustav Mahler.

Je ne sais pas quel était le fil rouge du concert... Le Prélude de Parsifal (1882), joué avec beaucoup de

sensibilité, créa un grand silence attentif parmi les auditeurs, ce qui est un signe de bonheur d'écoute.

Subitement, le chef et l'orchestre enchaînèrent avec la pièce de Rihm (dont la photo était en couverture

du programme), de 2016, une création en France hier soir, pour ténor et orchestre, en mémoire de

Hans Henny Jahnn. J'avoue que je ne connaissais ni le musicien ni l'écrivain (j'ai étudié l'allemand, mais il

s'agissait d'allemand technique pour chimiste, un peu diversifié par mon passage en Institut Goethe, trois

séjours en Allemagne, et le statut frontalier qu'ont les personnes résidant en Alsace). Rihm et Jahnn sont

Hambourgeois, et le premier a mis en musique des poèmes, chantés hier par Pavol Breslik, à la

mémoire du second, écrivain sulfureux, qui, pour cette raison "n'aura jamais le Nobel" disait le livret.

J'ai préféré Parsifal, mais Rihm m'a plu aussi avec ses coups de tonnerre musicaux. C'était une

bonne idée de l'avoir intercalé entre deux compositeurs plus connus, permettant de le découvrir.

Ci-dessous, l'orchestre de la Philharmonie de l'Elbe dans sa belle salle de résidence

 

 

La symphonie n°1 "Titan" de Mahler, qui est ma préférée, et formait la deuxième partie du concert d'hier, a déjà

été abordée deux fois dans ce blog, une fois partiellement lors d'une répétition en entrée libre de l'Orchestre

philharmonique de Radio France sous la baguette de Mikko Franck, au grand auditorium de la Maison de la radio,

et une fois entièrement par l'Orchestre Philharmonique de Rotterdam sous la direction de Yannick Nézet-Séguin,

au Théâtre des Champs-Elysées. Deux démonstrations d'excellence... La troisième fut assortie.

La première symphonie de Gustav Mahler eut une histoire mouvementée. Créée en 1889

à Budapest, elle comprenait 5 mouvements, et fut mal accueillie. Mahler retouche son oeuvre,

enlève le mouvement "Blumine" (une histoire de petites fleurs), et la présente à Hambourg en 1893.

C'était cette deuxième version qui était jouée hier soir, et porte le surnom "Titan". Elle fut à nouveau retouchée

pour Weimar en 1894, pour Berlin en 1898, et la version finale date de 1906... Evidemment, aujourd'hui,

nous ne comprenons pas ce qui, dans cette oeuvre splendide a pu choquer les auditeurs de

cette fin du XIXè siècle (surtout après avoir entendu la pièce de Rihm qui la précédait, qu'auraient-ils dit?!)

avec ses emprunts à la musique folklorique, aux chansons, aux danses, et toutes ces citations

en forme de clins d'oeil qui font le charme et l'originalité de Mahler. L'orchestre nous enchanta.

 

 

Le concert fut très applaudi, et les bravos fusèrent après l'exécution magistrale de la symphonie

"Titan", pour laquelle les auditeurs étaient venus (c'était aussi mon cas). Le concert tint ses promesses,

orchestre d'exception et chef remarquable, que ce soit pour sa direction (parfois réduite à quelques subtils

mouvements de doigts) et sa capacité à captiver le public, ou pour sa générosité, qui nous valut

un bis, je pense qu'il s'agissait d'un extrait de Wagner, mais j'ignore lequel (commentaires bienvenus!)

Le concert, avec les rappels se termina un peu avant 22h20, j'ai repris le métro à 22h24**

A Gare du Nord, nous fumes contrôlés par la RATP, ce qui était assez étrange eu égard à ce que nous avions

subi à l'aller, lié au mouvement social. Le retour se fit sans encombre dans un RER très plein.

Finalement, l'absence d'appareil photo ne me pesa pas trop...

 

Sylvie, blogmestre

 

 

Wagner, Rihm, Mahler
Wagner, Rihm, Mahler
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