Partie hier d'Arcueil-gare à 9h37*, je suis arrivée à la station Saint-Michel Notre-Dame à 10h pile. La machine
utilisée ne délivrait plus de tickets de RER et se plongeait dans le dysfonctionnement (organisé?) si l'on essayait,
mais accepta aimablement de délivrer un ticket t+ à 10h04**. Le parvis se mouillait d'une fine pluie.
J'entrai dans la cathédrale au début de la messe grégorienne, avant le Kyrie. Elle était animée par 9
choristes masculins de l'Ensemble vocal de Notre-Dame, sous la direction de Sylvain Dieudonné.
Les lectures étaient à nouveau viticoles, pour deux d'entre elles, qui décrivaient chacune des scènes
assez violentes, que ce soit Isaïe, déçu par le produit de ses soins, qui parlait de livrer sa vigne aux
bêtes car elle était devenue mauvaise, ou celle de Matthieu, louée à des vignerons, qui l'avaient fait
prospérer et tuaient les envoyés du propriétaire venus en chercher les fruits. On voit là toute
l'importance de la vigne et du vin dans le monde méditerranéen ancien, ce vin qui est comparé à du
sang dans la religion chrétienne. Le vin n'est pas n'importe quelle boisson, et la vigne, une plante noble,
n'importe quel arbuste. Sa culture et sa récolte demandent beaucoup de soins. La vigne appartient à
ceux qui savent la soigner et lui faire produire de bons fruits, sinon, il faut la détruire et en planter
une autre. C'est une métaphore visant les humains, bien entendu. Assez radicale.
Vendanges de pinot noir en Alsace
Les annonces nous firent part des célébrations, conférences de la semaine à venir, et d'un
concert de solistes de la Maîtrise le 10 octobre, programmant Monteverdi et Carissimi.
Je serais volontiers restée pour la messe internationale, mais je devais faire des courses avant de rentrer chez moi,
et avant 12h30. Nous sommes ressortis de la cathédrale vers 11h10, j'ai repris le RER à 11h13***.
Sylvie, blogmestre et ex-vendangeuse