Ci-dessous un article datant d'il y a plusieurs semaines, que j'ai oublié de publier, tellement surprise que la faculté
d'écrire sur ce blog m'ait été rendue par Diabolicus ex-machina, lequel m'avait précédemment supprimé
l'ensemble de ce carnet électronique qui a onze ans depuis le mois d'août...
Je suis allée vendredi soir à la Manufacture des Gobelins, entendre le choeur "Le concert spirituel"
dirigé par Hervé Niquet, dans la cour pavée du XVIIè siècle où des sièges nous attendaient.
Nous avons été examinés trois fois, passe sanitaire, sac, billet.
Il y avait un programme du concert à télécharger, mais personne ne s'en était rendu compte...
Le concert consistait en une messe augmentée et composite, sur une heure quinze. Les pièces,
enchaînées, étaient chantées soit a capella, soit accompagnées à l'orgue de choeur par François
Saint-Yves. Une école musicale médiévale et deux compositeurs classiques se répartissaient
le concert, dont voici le programme: en introït et en envoi, deux hymnes grégoriennes
monophoniques de l'Ecole de Notre-Dame, Lucia Creator Optime, et Te Lucia ante Terminum
(j'ai apprécié la citation de Notre-Dame, mère des choeurs, en ce concert de musique liturgique et sacrée) .
Ensuite, un subtil mélange de la Messe opus 4 de Camille Saint-Saens, et de la Messe vocale
de Charles Gounod, entrecoupées du Graduel du Venir Creator de Saint-Saens,
et de l'Offertoire pour la Toussaint du même compositeur. La liturgie, Kyrie, Gloria, Sanctus,
Agnus Dei étaient de Gounod, Saint-Saëns ayant écrit le Credo. Le concert
se terminait par Les sept dernières paroles du Christ de Gounod.
Après les applaudissements, il y eut un bonus: le choeur chanta l'Ave verum corpus de Mozart,
version Gounod, très lente (épuisante de mon point de vue). Puis, en guise de viatique,
Hervé Niquet remercia, avec beaucoup d'humour, les Monuments nationaux
d'avoir réfrigéré ses choristes autant qu'un concert de novembre à la Madeleine...
J'ai beaucoup aimé ce concert, très spirituel, comme le choeur, même un chat vagabond vint
se coucher par terre pour l'écouter, dans un silence souligné par le plein air et le ciel au dessus de nous.
Sylvie, blogmestre