Il y avait ce matin une procession depuis Notre-Dame, qui allait vers l'église Saint-Sulpice, via
le quai de l'Archevêché, le quai de Montebello, la place Saint-Michel, la rue Danton, le carrefour de l'Odéon,
et la rue Saint-Sulpice, en place de la procession sur les deux îles de la Cité (fermée pour décontamination) et
Saint-Louis, à laquelle j'avais participé les trois années précédentes. Les images ci-dessus proviennent d'un
reportage de la chaîne de télévision KTO, et montrent le départ de la procession du chevet de Notre-Dame, et son
passage quai de Montebello J'envisageai d'y participer, mais eus quelques doutes sur ma capacité actuelle à
marcher une heure et demie, et partis d'Arcueil-gare à 10h23*, j' arrivai depuis le RER en suivant la rue de Vaugirard,
en même temps que la procession, qui cheminait parallèlement à moi, et que je voyais de loin à chaque rue
transversale. Je tournai rue Férou et la rejoignis enfin sur le parvis de Saint-Sulpice.
La messe de l'Assomption réunissait les fidèles de Notre-Dame et les paroissiens de Saint-Sulpice,
à 11h. En haut des marches de l'église, la Vierge à l'enfant en argent offerte à Notre-Dame de Paris par
Charles X, qui accompagne toujours les processions de l'Assomption, rescapée des flammes du 15 avril
grâce aux pompiers de Paris, intacte, sur son coussin de fleurs blanches, présidait la cérémonie.
Avec Mgr l'archevêque et Mgr le cardinal. De nombreux prêtres célébraient la cérémonie,
ainsi que les confréries qui participent tous les ans, avec leurs bannières.
Je suis entrée dans l'église pendant que la procession chantait encore sur le parvis. Il semble que
deux mille personnes purent entrer et que d'autres suivirent la solennité de l'Assomption depuis
le parvis, où la chaîne de télévision KTO avait installé un écran géant.
La solennité de l'Assomption distingue Marie entre toutes les femmes comme celle qui enfantera
le Sauveur. Mgr Aupetit nous rappella le voeu de Louis XIII qui dédia la France à la protection mariale.
Il y avait une grande ferveur à cette messe, comme pour Pâques et la Pentecôte, les deux autres
messes majeures depuis l'incendie de Notre-Dame, actuellement en décontamination périphérique, en
attendant sous peu la reprise de son chantier intérieur de consolidation, des pierres s'étant détachées de la voûte durant
la canicule, témoignant d'une urgence à agir. Nous avons chanté deux fois le Salve Regina, une fois au début,
et une fois à la fin. La messe dura plus d'une heure et demie, autant de spiritualité. Elle était animée par
la Maîtrise d'adultes de Notre-Dame, sous la direction probable de Henri Chalet (je voyais peu le choeur).
Nous sommes ressortis sur le parvis en deux flots humains, mais dans la dignité,
et je suis rentrée chez moi par le réseau ferré à 12h45**. Pas de pluie, une chance!
Sylvie, blogmestre
PS; j'ai participé à une messe en juillet à Saint-Sulpice, qui fut suivie de menaces à mon retour,
j'ai donc décidé de ne pas la relater, et d'attendre l'Assomption pour y retourner. Rien de tel aujourd'hui.