22 juin 2017 4 22 /06 /juin /2017 08:33

Pour la Fête de la musique, Radio France avait programmé plusieurs concerts en entrée libre, sur

réservation. J'en avais réservé deux, un symphonique, et un beatle-maniaque, qui paraissaient décalés dans le temps,

mais en pratique ce n'était pas le cas. Je choisis donc d'écouter le concert symphonique, donné au grand

auditorium par une formation extraordinaire spécialement composée, l'orchestre des grands amateurs.

Fête de la musique: Viva l'orchestra!

Partie d'Arcueil-gare à 19h53*, après un changement cahotique à St Michel-Notre-Dame, et d'autres changements, je suis

arrivée dans une touffeur accablante, à la Maison de la radio où il faisait bien frais, vers 19h50, en compagnie d'un autre

mélomane, sans billet, rencontré au changement de RER, à qui j'avais donné mon second billet (beatle-maniaque) pour

le cas où le concert symphonique serait plein. A notre arrivée avenue du Pdt Kennedy, les portes du RER étaient ouvertes,

nous étions deux et j'ai oublié de prendre un ticket d'arrivée. L'autre mélomane est allé à la billeterie et a probablement

pu entrer par la suite.J'ai trouvé pour ma part une place en corbeille, loge 6, 3è rang, et pris une photo de l'orchestre

qui s'installait (en clair: j'ai été distraite par la présence d'une deuxième personne, et si le billet de concert "Rabeats"

à mon nom a été utilisé, ce n'est pas par moi, je n'ai pas revu par la suite la personne à qui je l'avais donné).

Fête de la musique: Viva l'orchestra!

L'orchestre était composé de musiciens amateurs encadrés par quelques musiciens de l'Orchestre

national de France, et dirigés par Jesko Sirvend, chef assistant de l'ONF. Le programme était

composé de danses, et le recrutement des musiciens était "de 7 à 97 ans" (mieux que Tintin!)

Fête de la musique: Viva l'orchestra!

J'ai été éblouie. L'orchestre était énorme, plus d'une centaine d'exécutants, beaucoup de cordes,

de bois, de cuivres, de percussions, un son brillant, une maestria sans amateurisme.

Le programme se composait de deux danses hongroises de Brahms, de Danses roumaines de

Bartok, d'extraits de Peer Gynt de Sibelius, de la Danse des mirlitons du Casse-noisette de Tchaïkovski,

d'une Danse slave de Dvorak, d'une Polka pizzicatée des frères Strauss, et de la Farandole

de l'Arlésienne, conclusion française (et provençale) de toutes ces danses.

Le concert fut ponctué de petits entretiens de Dominique Boutel avec les musiciens, puis avec le

chef, qui exprima que "ça paraissait facile, mais ça ne l'était pas" (je résume le propos), ce dont person-

nellement je ne doutais pas une seconde. La plupart des musiciens interrogés n'avaient jamais joué en orchestre.

Fête de la musique: Viva l'orchestra!

Les voici, en partie, retournés vers l'arrière de l'auditorium, de tous âges. Ci-dessous, un extrait

de la farandole de l'Arlésienne de Bizet, pour donner une idée de l'excellence des musiciens.

 

 

 

Ca faisait terriblement envie... la partie de flûte de la vidéo qui précède, je pourrais la jouer, mais tenir la même

partie, avec les autres bois et les cuivres en contre-chant fortissimo derrière les flûtes, comme Bizet l'a écrit

dans la partition à la fin de la farandole, je ne crois pas pouvoir! Dommage... réentraînement nécessaire! Je parierais

que beaucoup de musiciens amateurs dans le grand auditorium procédaient à la même auto-évaluation!

 

 

Voici ci-dessus les flûtes, derrière les barres de protection de la corbeille, je peux toujours jouer, jusque là...

Et ci-dessous, c'est là que ma compétence s'arrête, avec les bois et cuivres qui jouent autre chose derrière les flûtes.

J'y arriverai encore, bien sûr, s'il s'agissait de chant. Est-ce parce que l'instrument est interne au corps? (quand on ne

s'entend plus chanter, les vibrations continuent dans le corps... mais un instrument externe produit aussi des vibrations

dans le corps...) Mystère! Il y a un monde entre jouer en duo, trio ou un peu plus et participer à une énorme formation.

Personne ne vous attend, personne ne vous écoute avec indulgence, c'est à vous de vous placer où il faut quand il faut,

et juste! L'expérience doit être grisante, comme il est grisant de chanter dans un grand choeur.

Le concert fut bissé, et l'orchestre rejoua la Farandole. Et le chef quitta la scène... les laissant 

continuer seuls comme si de rien n'était! Mais il est revenu à la fin pour les applaudissements.

 

 

Vous pouvez constater qu'il n'y a plus de chef... il est parti sans façon, et l'orchestre de plus de 100

musiciens essentiellement amateurs continue sans lui ! Constatez aussi l'enthousiasme du public.

Fête de la musique: Viva l'orchestra!

Et revoici Jesko Sirvend revenu applaudir ses troupes à la fin du bis du concert.

Le concert s'est terminé un peu avant 21h30, je suis allée faire quelques courses au Monop** voisin,

encore ouvert et rempli de chalands, de denrées comestibles... et buvables! Puis j'ai repris le RER*** vers 21h45,

plutôt que 21h40 comme il est écrit sur le billet (horodateur en retard...)

 

Sylvie, blogmestre

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commentaires

L
L'orchestre était vraiment très imposant, ce devait être fantastique d'assister à ce spectacle !
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