Je suis partie hier matin dans le vent, la pluie et les bourrasques qui retournent les parapluies (mais le mien a résisté),
vers le parvis de Notre-Dame, où je suis arrivée peu après 10h. Une machine sur laquelle j'ai tenté d'acheter un ticket
a arrêté l'opération en cours de paiement. Pas de ticket, pas de reçu. Pas de débit non plus, j'espère!
Heureusement, les anglophones qui occupaient la machine d'à-côté m'ont laissé la place, il était 10h04'*
Nous étions le premier dimanche de Carême. La messe grégorienne en était à son début lorsque
je suis arrivée, célébrée par Mgr Chauvet. La messe était animée par 4 messieurs, dirigée
par Sylvain Dieudonné. Je l'ai chantée en entier, et j'avais une feuille liturgique du jour,
les semaines précédentes, ce n'était pas le cas, un retour à la normale bienvenu!
L'Evangile du jour était celui de la tentation de Jésus dans le désert. Le diable le tente par trois fois,
à chaque fois Jésus refuse, c'est un combat théologique, intellectuel. A la troisième rebuffade,
le diable s'en va. Cette insistance du diable est intéressante, la manière dont il pense séduire sa victime
aussi: les tentations sont des mises à l'épreuve qui reposent sur ce que Jésus peut faire, dans le
domaine extraordinaire. Il y a un appel à l'orgueil "puisque tu as fait ceci, fais donc cela", un appel à
mettre son Père à l'épreuve "jette-toi dans le vide, les anges te porteront", un appel à la corruption
"prosterne-toi devant moi et tout ceci t'appartient". Avez-vous vu ces publicités contre la répression de la
fraude dans le métro, dans lesquelles une créature reptilienne très laide perchée sur l'épaule du fraudeur lui susurre
la mauvaise idée à ne pas suivre? La créature répugnante est une représentation du diable tentateur.
Mais le diable n'a pas toujours mauvaise mine, c'est tout le problème!
La messe internationale qui suivit fut célébrée par M. le chanoine de Longeaux, en français et
en anglais.Elle fut animée par la Maîtrise de jeunes, constituée d'une dizaine de choristes
féminines, dirigées par Emilie Fleury. Les juenes choristes chantèrent une messe brève de
Michael Hurd (Kyrie, Sanctus, Agnus Dei), contemporaine (1966), et pour la communion un
"O sacrum convivium" de Jean-Charles Gandrille (encore plus contemporain).
Les annonces à la fin de chaque messe nous rappellèrent les conférences de Carême et
annoncèrent le concert de la Maîtrise du 7 mars, la Passion de Dietrich Buxtehude,
une oeuvre baroque. La célébration s'est terminée vers 12h40**
Sylvie, blogmestre