J'étais hier soir à la cathédrale américaine de Paris, pour entendre le premier concert des 3 Glorias
de la Paris Choral Society, le second ayant lieu ce soir, même lieu, à 18h.
Je suis arrivée à la station Franklin D. Roosevelt à 19h36*, ai descendu la rue Marbeuf jusqu'à l'avenue George V,
où la cathédrale américaine apparut dans une couronne de feuillage, voir ci-dessus.
Ignorant quelle allait être l'affluence, j'avais réservé une place en ligne, en notant l'existence d'un tarif étudiant, merci
beaucoup! L'intérieur de la cathédrale était décoré de drapeaux, bannière étoilée et drapeau français en tête.
En attendant le début du concert, j'ai feuilleté les livres disposés là pour les fidèles, dont le "Hymnal" que je connais,
un pasteur américain chez qui j'ai séjourné en Floride m'en ayant donné un exemplaire réformé, c'est le livre des chants en usage
dans les églises américaines. Le choeur se mit en place vers 20h. On nous annonça que le chef de choeur,
Zacchary Ullery était souffrant et serait remplacé par
Le Gloria de Francis Poulenc fut créé à Boston, puis à Paris en 1961, deux ans avant le décès du
compositeur. C'est une oeuvre tantôt drôle, tantôt grave, qui illustrerait la personnalité de son auteur.
Il forme un tout à lui seul, et a ici été chanté en entier par le choeur, avec en soprano solo Elisa Doughty,
semblant planer au dessus du choeur (c'est écrit ainsi) et accompagné à l'orgue de choeur.
Le Gloria de la Messa a quattro voci de Giacomo Puccini est la partie la plus importante de la messe,
une oeuvre de jeunesse créée en Italie en 1880. Après la mort de Puccini, l'oeuvre fut "redécouverte"
dans les années 50 aux Etats-Unis, où elle devint la "messe du Gloria", à cause de l'inhabituelle longueur
de cette partie de la liturgie dans l'oeuvre. Dans le concert proposé, l'extrait de la messe allait du Gloria
in excelsis Deo au Cum sancto spiritu, soit les 9 mouvements à l'intérieur de la partie du Gloria dans
la messe de Puccini. L'orchestre de cuivres, les timbales, et l'orgue accompagnaient le choeur et le soliste.
La voix de ténor solo était chantée avec puissance par Georges Wanis. Les deux solistes des deux Glorias
avaient une très belle voix. Le Gloria de Rutter, créé par le compositeur britannique en 1974, est aussi
une oeuvre de jeunesse, il était en trois mouvements, avec de brefs passages de solistes qui furent
interprétés par des choristes. C'est Rutter qui imposait les cuivres pour le concert, mais j'ai trouvé
que le Gloria de la messe de Puccini sonnait très bien en version cuivrée!
Ce fut un concert superbe, splendide, un bouquet flamboyant de Glorias, chanté par un choeur en
pleine forme et accompagné par un orchestre de cuivres, des timbales et un orgue assortis. Il y eut une
standing ovation à la fin, bien méritée. Si vous êtes libres ce soir et que vous avez envie
d'entendre un concert à 18h, plein de joie et d'enthousiasme, courez-y!