Il y avait hier soir un concert exceptionnel en la cathédrale Notre-Dame de Paris, auquel j'ai assisté.
Il s'agissait de l'ultime étape de la tournée en Italie et en France du Choeur de la Chapelle royale de
Copenhague, sous le patronage de son Altesse royale le Prince Henrik du DanemarK,
présent au concert, en compagnie de Monseigneur l'Archevêque de Paris.
Partie d'Arcueil-gare à 19h37, je suis arrivée sur le parvis de la cathédrale avant 20h, et avant l'ouverture des portes.
Tandis que je faisais la queue sur le parvis pour entrer dans la cathédrale, j'ai remarqué deux gargouilles près de
la tour sud, qui semblaient surveiller la montée de la Seine... le RER C était fermé, mais le B roulait toujours.
A l'intérieur, le public était très cosmopolite. Le centre avant de la nef était réservé et ceint de rubans bleus, je me suis faufilée
dans une travée latérale d'où l'on voyait bien, en compagnie de trois dames danoises, et d'une Suédoise qui m'a dit
être à Paris pour chanter dans des concerts de jazz, peut-être un concert à venir sur ce blog...
La clarté du jour, même sous un ciel très couvert, permettait encore d'apprécier le jeu de la lumière dans la rosace qui était à
ma gauche, à l'extrémité du transept (dans celle de droite aussi, mais j'étais trop près pour qu'une photo soit intéressante).
Le choeur s'est mis en place vers 20h40, mais pas sur les praticables prévus à cet effet devant l'autel.
Composé d'une cinquantaine de choristes, de jeunes garçons en costume marin bleu marine (comme le
Tomanerchor de Leipzig), et d'hommes en costume noir, sous la direction de Ebbe Munk, les choristes sont
venus se placer autour de l'espace réservé à l'avant de la cathédrale, et ont chanté le premier choeur
a capella dans cette disposition, il s'agissait d'une pièce de Carl Nielsen, "Star of the night".
Puis les choristes se sont disposés sur les praticables, les plus jeunes à l'avant.
Le concert présentait des oeuvres scandinaves, italiennes, et françaises. La partie d'introduction était
composée de quatre pièces de Carl Nielsen, Edvard Grieg, Poul Ruders, et Frode Bitsch. Puis venaient des
pièces "de Pâques à la Pentecôte", de Palestrina, Couperin, Nielsen, Fleury, et de Morten Laurisden qui
est un compositeur américain contemporain d'origine danoise. En conclusion, venaient une oeuvre
de Laurisden sur la naissance du Christ et une oeuvre du soir, une prière,
Voici le Dominus regit me de Carl Nielsen:
Le choeur est un choeur de voix de garçons et d'hommes, dans la tradition européenne, nous dit le livret,
une Maîtrise de garçons, dirait-on en français.Il est le seul choeur de ce type en Scandinavie, et a été créé
en 1924 par Mogens Wöldike. Les enfants y reçoivent une éducation générale et une éducation musicale
et vocale complète. Le choeur réside dans la cathédrale de Copenhague depuis 1959. Ebbe Munk en a pris
la direction en 1991, et a initié les concerts et tournées internationales. Le choeur de la chapelle royale de
Copenhague chante pour les événements de la famille royale danoise, mariages, funérailles, baptêmes.
Voici un extrait de Lux aeterna de Morten Laurisden, intitulé "O nata lux"
Vous pouvez remarquer que le choeur avait changé de disposition, et s'était placé devant son Altesse royale
et Monseigneur l'Archevêque pour la fin du concert. Il s'agissait d'un excellent choeur et d'un très beau
concert. Certaines pièces étaient accompagnées à l'orgue de choeur par Hanne Kuhlmann, ou jouées à
l'orgue seul. Dans ce cas, les enfants du choeur s'asseyaient alignés sur les praticables, les jambes croisées comme
en cours de gymnastique, sur injonction de leur chef de choeur, ce que je n'avais encore jamais vu faire. Les auditeurs
se levèrent pour applaudir le choeur, l'organiste, et le chef de choeur, qui nous adressa un petit discours en
français qu'il parlait très bien, pour remercier et annoncer le bis du concert, une prière de Nielsen.
Le concert se termina vers 22h, la nuit n'était pas encore tombée mais peu s'en fallait.
Sylvie, blogmestre