Au cours de mes pérégrinations musicales, j'échange les bonnes adresses avec d'autres personnes
rencontrées. C'est ainsi que j'ai appris qu'il fallait aller à la Philharmonie, quand on était de passage à Paris.
Hier soir, je suis allée à un concert Mozart et Strauss à la Philharmonie, interprété par le Gewandhaus-
orchester de Leipzig, le troisième d'une série de trois concerts, tous différents. Si vous avez suivi ce blog
cette année, vous savez que Leipzig était la ville de Mendelssohn, et aussi celle de Bach. C'était de bon augure!
Avant la salle de concert, un hall au plafond duquel pendent des plaques métalliques brillantes m'a rappelé cette salle
du château de Louis II de Bavière à Neuschwanstein où des aiguilles de bois descendent du plafond...brrr! Mais
esthétiquement, la salle de concert est belle, avec ses balcons en volutes, dans un camaïeu de jaunes, et de blanc.
Sur la scène, l'orchestre était très pimpant, on voyait tout de suite que c'était un orchestre germanique à ses cuivres
brillants, passés au chiffon à faire reluire les instruments métalliques (ma flûte a le sien), même le tuba resplendissait!
Le concert, comportait en première partie "Mort et Transfiguration" de
Richard Strauss, puis le Concerto pour clarinette de Mozart, et en seconde partie "Métamorphoses"
et "Till l'espiègle" de Strauss. Une autre caractéristique de l'orchestre allemand est qu'il joue plus fort qu'un orchestre
français! Pierre dirait que ça se voit aux muscles des musiciens, l'effort physique est plus important.
Je ne suis pas experte en Strauss, Richard, mais l'interprétation des trois pièces était de grande qualité,
et le chef s'investissait à fond dans sa direction, très intense, et lui aussi, très physique.
Entre les pièces de Strauss, il y eut un concerto de Mozart, en trois mouvements. Pourquoi ne retient-on
du si joli et si émouvant concerto pour clarinette que le deuxième et le troisième mouvements? (j'en
appelle à un pro de la musique...) Le jeune clarinettiste, Martin Fröst, faisait ce qu'il voulait de son
instrument, avec une facilité à rendre jaloux. Très applaudi, rappelé, bissé, il nous gratifia
"à faire le lien entre Mozart et ce qui allait suivre". Au final ce fut un très beau concert,
qui dura deux heures et demie, où Leipzig fut absolument à la hauteur de son glorieux passé
musical! Une photo-souvenir des rappels, à la fin du concert, ci-dessous:
Dans le métro en repartant de la Villette, la rame bondée continuait à discuter Strauss...
Sylvie, blogmestre