Le blog d'une choriste parisienne vagabonde

Je voudrais faire part de la semaine particulièrement gratifiante que je viens de vivre. Dernière sortie samedi 26 août au matin,  pour les courses alimentaires. Dimanche 27, impossible de sortir pour quoi que ce soit, on fait le guet alentour et signale tous mes mouvements par des coups dans le mur ou des raclements sur le sol. Lundi, idem, de plus, j'ai attrapé quelque chose (encore le coronavirus nouveau? pour la 3è fois en un mois???), mardi pareil, mercredi ter repetita, jeudi ça va un peu mieux, mais je sens l'emprise qui s'est durcie avec le retour d'une autre personne. Les soirs, quand je ne suis pas sortie (i.e. : pas capturable), on m'empêche de capter internet, sachant que l'on m'a vandalisé déjà quatre prises télé, et que j'ai renoncé à regarder la télévision ailleurs que sur l'ordinateur. Dans la salle de bains, le robinet mitigeur vandalisé fuit tant qu'il peut, soit deux fois plus qu'il y a deux semaines (le compteur d'eau est d'accord avec mon estimation), faisant en permanence le bruit d'une douche interminable (je ne suis pas encore parvenue à résoudre l'équation plombier-assurance-propriétaire-coupure d'eau dans l'immeuble pour la réparartion). Donc jeudi, je commence à m'améliorer, je suis presque en état de sortir. Ce matin, enfin, ça va suffisamment pour que j'envisage de repartir à l'approvisionnement, c'est tout ce que je fais encore (les gens qui me harcèlent, eux, sont partis en vacances), je n'ose même plus m'absenter pour autre chose que les courses. Cet après-midi, trouvant que je ne me meus pas assez vite, des effluves nauséabondes (vieiile clope froide) me sont envoyées par des trous percés dans la cloison de la pièce à survivre, et de la cuisine. Puis, vers 17h, lorsque je suis prête à partir, que je sors sur le palier, qu'entends-je? Le voisin qui revient chez lui, mine de rien, pour me "croiser par hasard" (totalement renseigné par les gens qui sont dans les appartements voisins et savent en temps réel ce que je fais et où. Insupportable. Je me permets de signaler à l'auguste vétérinaire qui préside actuellement le GODF que ce sont des poulains de ses écuries qui me pourrissent la vie (je le rassure, il y a aussi des obédiences féminines à l'oeuvre), et que je l'ai déjà averti par courrier que je ne voulais pas devenir blanche ou verte ou n'importe quoi de lumineux. Que j'ai besoin de vivre et de circuler librement, de respirer normalement chez moi, de sortir faire les courses quand j'en ai envie, ce sont des droits fondamentaux me semble t'il. Merci beaucoup pour tout ce que vous pourrez faire en ce sens.

Sylvie, blogmestre bronchiteuse et exaspérée