Hier soir, j'ai entendu un concert grégorien et médiéval en la cathédrale, interprété par le Jeune
Ensemble de la Maîtrise ,et quelques solistes de l'Ensemble vocal de Notre-Dame de Paris.
Le concert se composait de trois parties, d'un prologue et d'un final, qui mettaient en valeur les
capacités des participants, les voix des jeunes filles et jeunes gens du Jeune Ensemble, et celles
plus aguerries des solistes de l'Ensemble vocal, sous la direction de Sylvain Dieudonné.
Le prologue Timete Dominum (craignez le Seigneur), un organum du XIè siècle fut chanté
depuis le fond de la nef, puis en descendant celle-ci, par les voix aiguës. La première partie du
concert suivit, intitulée "Christ, vainqueur de la mort", avec un offertoire, puis un motet à quatre voix,
puis à trois voix, puis à deux voix, suivi d'un Alleluia, puis d'un rondeau, qui se prête bien au
format d'un blog, et où l'on constate que des voix graves avaient rejoint les voix aiguës.que voici:
La deuxième partie s'intitulait "La venue de l'Epoux", et débutait par un drame liturgique, interprété
par le Jeune ensemble et des solistes masculins, jouant un ange et le Christ. Le propos était que
le Christ venait en époux, et que les vierges devaient veiller... La langue du XIIè siècle employée était
assez curieuse, entre le latin et la langue d'oc ancienne (Gaire noi dormet= ne dormez donc pas).
Le Jeune ensemble s'en est très bien sorti, les jeunes filles avaient remis la chasuble bleue pour l'occasion.
Le drame liturgique se terminait très mal, puisque les jeunes vierges sans lumière
étaient rejetées en enfer, vouées aux peines éternelles, aux démons, et aux ténèbres.
Un Venite benedicti du XIè siècle suivait, qui accueillait les élus, puis un Letatus sum, évoquant la joie
de ces bienheureux, un Beatus servus et un Beati sancti Dei célébrait les appelés à la lumière.
Je n'ai pas choisi de vidéo de cette partie, car les pièces chantées, très belles à entendre, perdraient leur qualité
spirituelle sur un blog, plutôt apte à illustrer le mouvement, physique ou musical.
La troisième partie intitulée "La louange éternelle" commençait par une antienne reprenant une partie
du texte des Te Deum: Te gloriosus, apostolorum chorus, etc... du XIIè siècle, puis un versus à
deux voix du XIIIè, suivi d'un Introït tropé, c'est à dire un introit dont les paroles sont fixes, orné de commentaires
musicaux (du texte chanté en plus qui s'intercale), dont la vidéo suit:
Cet introït tropé fut chanté en mouvement une deuxième fois après le Graduel du prologue,
depuis le fond de la nef, et fut suivi d'un Alleluia et d'un motet à deux voix.
Enfin, le concert se termina par un organum "Benedicamus Domino",
chanté par tous les choristes, dont voici un extrait:
Un beau concert, que je n'avais pas encore entendu, qui fut très applaudi et rappelé.
Bravo à tous les participants, et merci pour la qualité de vos chants.
Ci-dessous, tous les choristes aux saluts, avec leur chef à l'extrémité de la rangée.
Le concert s'est terminé un peu avant 22h.
Sylvie, blogmestre