29 avril 2017 6 29 /04 /avril /2017 08:41

Ce 28 avril, il y avait Ton Koopman à la tête de l'Orchestre philharmonique de Radio France.

Alors que les réservations étaient complètes partout, quelques rares places se libérèrent sur le site de la Maison de

la radio. Je me décidai à en acquérir une, la veille du concert, sans encombre, ce qui me surprit, tant je suis habituée

à devoir me battre en ligne... J'arrivai avenue du Président Kennedy sans encombre, en avance d'une demi-heure,

et fis l'emplette d'une boisson sucrée, et d'un petit bouquet de muguet. L'arrivée sur la Maison de la radio

était bordée de narcisses blancs, avec quelques boutons d'or, c'était champêtre et odorant.

 

Parterre de narcisses parfumés devant la Maison de la radio

Parterre de narcisses parfumés devant la Maison de la radio

Ma place pour la soirée était à la corbeille. Je dus partir à la chasse au programme, il n'y en avait plus

de mon côté. Ma voisine de droite me dit qu'elle avait reçu sa place en don de la part d'une amie, quelques

heures plus tôt dans l'après-midi, nous avons discuté un peu, c'est devenu rare, la plupart des personnes que je croise

ne me parlent plus, sans que je sache pourquoi. Une paria musicale, suis-je devenue. Deux personnes sont

arrivées de l'autre côté de mon siège, des hommes, alors que le concert était sur le point de commencer.

 

Rameau, Mozart, Beethoven
Rameau, Mozart, Beethoven

Le programme comprenait en première partie Les Indes galantes de Jean-Philippe Rameau,

et le concerto pour piano et orchestre n°17 de Wolfgang Amadeus Mozart. La deuxième partie

proposait la huitième symphonie de Ludwig van Beethoven.

L'orchestre vu depuis ma place à la corbeille

L'orchestre vu depuis ma place à la corbeille

L'Orchestre philharmonique avait un son particulier ce soir, par adjonction d'un clavecin pour Rameau.

J'aime beaucoup Les Indes galantes, et leurs danses, jouées d'oreille à la flûte à bec quand j'étais

adolescente (un de mes must de l'époque!) Dans la suite originelle de Rameau, constituant l'opéra-ballet

"d'un exotisme de fantaisie" disait le livret, intitulé Les Indes galantes, Ton Koopman avait choisi

7 mouvements, que l'orchestre joua avec brio. J'ai beaucoup aimé cette partie du concert.

Malheureusement, une odeur alcoolisée laissait penser depuis le début du concert qu'un auditeur avait forcé sur

l'apéritif avant le grand auditorium. Contrairement à mon espoir, ça ne s'atténua pas avec le temps, bien au

contraire, et j'attendis avec impatience la fin du concerto de Mozart pour pouvoir changer de place, ce que je fis

à l'entracte avec soulagement. Une rangée était restée vide devant nous, mais elle se remplit à l'entracte.

J'allai nettement plus loin. Je ne crois pas que je connaissais ce concerto de Mozart, créé en 1784.

Il fut joué au piano par Daria van den Bercken, et il est écoutable sur le site de France Musique,

qui a diffusé le concert en direct hier soir, je vais pouvoir le ré-écouter dans de meilleures conditions.

Citons le livret: Mozart écrivant à son père à propos de ses récents concertos: "ils sont très

brillants - sans tomber dans l'inanité - il est des endroits que les connaisseurs peuvent

seuls goûter entièrement, mais de telle façon que les non-connaisseurs ne puissent

se sentir que satisfaits, sans savoir pourquoi"... Subtil Wolfgang.

La pianiste fut très applaudie et reçut des fleurs, puis nous joua un bis délicat.

L'ochestre vu depuis le 1er balcon, après changement de place

L'ochestre vu depuis le 1er balcon, après changement de place

J'avais migré vers le 1er balcon, pour la deuxième partie du concert. On pouvait voir de ma place à

la corbeille que des sièges y étaient restés vides. Voici l'orchestre, ci-dessus, du haut du premier balcon,

avant-dernière place à gauche de la dernière rangée de face. On respirait mieux à cette place!

J'avais entendu la 8è symphonie de Beethoven en mars, par l'orchestre baroque de Philippe

Herreweghe. L'orchestre philharmonique de Radio France jouait sur instruments modernes, mais

sous la direction d'un chef baroque. La symphonie était très enlevée, brillante, classique sans

héroïsme, mais avec un martèlement final beethovenien bien senti. L'Orchestre philharmonique

de Radio France est un excellent ensemble, musicalement subtil, que je retrouve toujours avec bonheur.

Rameau, Mozart, Beethoven

Ton Koopman, que l'on voit sur la photo ci-dessus, était, comme je m'en souvenais, très gracieux et

élégant (dans sa direction également). Nous avons bissé la 8è symphonie, et il a circulé dans les

pupitres des musiciens, pour serrer les mains, manifestement enchanté du concert. Nous aussi !

Nous sommes sortis de la Maison de la radio vers 21h50, la Tour Eiffel scintillait encore.

 

Sylvie, blogmestre

 

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