Les 29 et 30 mars, j'ai entendu deux fois le concerto n°22 pour piano et orchestre à la Philharmonie,
en première partie du Requiem de Brahms, qui fait l'objet de l'article suivant.Le concerto était joué
par l'Orchestre de Paris, et par Emanuel Ax au piano, sous la direction de Thomas Hengelbrock.
Ma place du 30 mars était une rangée plus en avant que la veille, soit la quatrième rangée de
l'arrière-scène, sur la gauche, au bord de l'allée, donc avec un dégagement de visibilité très agréable.
Ci-dessus, la vue de la place D216, occupée le 30 mars. Je vais parler ici seulement du concerto n°22
de Mozart qui constituait la première partie du concert, et me sembla identique les 29 et 30 mars.
Le Requiem de Brahms, lui, n'était pas identique les deux soirs. C'est la différence qu'il y a entre un
ensemble de musiciens professionnels (l'Orchestre de Paris) et un ensemble composé de musiciens
amateurs: les musiciens professionnels proposent des concerts reproductibles, alors que pour les
musiciens amateurs, chaque concert est une nouvelle aventure, différente de celle de la veille.
Le concerto pour piano et orchestre fut créé par Mozart en 1785, à Vienne, au sommet de la popularité
du compositeur. C'est son plus long concerto. Mozart y incorpore un instrument nouveau qui lui plaisait
beaucoup, et pour lequel il écrira son ultime concerto: la clarinette. Une longue ouverture instrumentale
précéde l'entrée du piano dans le premier mouvement, allegro. Le 29 mars, je voyais très bien les mains
du pianiste, qui couraient sans effort sur les touches. Certains pianistes font de grands effets, lui restait
au plus près du clavier, dans un jeu précis, tonique, et dépourvu de mouvements inutiles.
Le deuxième mouvement, andante, serait funèbre et contiendrait une lamentation et des soupirs
pathétiques (j'utilise le conditionnel, car je n'ai rien remarqué de tel, mais je suis sous-sous critique musicale et choriste
amatrice, donc certaines subtilités artistiques m'échappent forcément!) Mon mouvement préféré est le troisième,
allegro. Ce mouvement a été popularisé par le film Amadeus, dans la scène où le compositeur le joue
devant l'empereur Joseph II. C'est un rondo très allègre, joyeux, et c'était aussi manifestement
le mouvement préféré du pianiste Emanuel Ax, qui en marquait les attaques de la bouche
et du geste quand il ne jouait pas lui même, et que l'orchestre lui répondait.
Ci-dessus, l'interprétation de l'Academy de St Martin-in-the-fields, et de Neville Marriner dans le film Amadeus
La partie de piano est très virtuose dans ce concerto. On se souvient que Mozart était un pianiste
prodige, après avoir été un très jeune claveciniste prodige. Le concerto est sa forme musicale de
prédilection pour la composition, et dans ses nombreux concertos, on peut voir son évolution musicale.
C'est sur ce 3è mouvement à la fois guilleret et virtuose que se termina la première partie
des deux concerts. Le pianiste, très applaudi, nous joua un bis, sans l'orchestre.
(la suite des deux concerts des 29 et 30 mars est dans l'article suivant).
Sylvie, blogmestre
ci-dessous, les ticket et reçu du 30 mars, attestant de ma présence Porte de Pantin à 20h, et Gare du Nord à 23h15