Hier après-midi, samedi 9 avril, j'ai écouté un concert d'après-midi de l'orchestre Pasdeloup à
la Salle Gaveau, sous la direction de Christoph Altstaedt. Le programme comprenait une courte œuvre
d'Esteban Benzecry, « Ritos del Sol y la Luna », le concerto n°2 pour violon et orchestre de
Felix Mendelssohn, et la symphonie pastorale, c'est-à-dire la 6è symphonie de Ludwig van Beethoven.
Quand j'ai réservé pour ce concert, il ne restait plus que la dernière catégorie de places disponible, en pourtour. A mon arrivée,
peu avant le début du concert, on m'a dit de me mettre où je voulais. Coup de chance, quelques places étaient vides au-dessus
de la scène, au premier balcon, j'ai pu en gagner une avant que le concert commence. En ouverture, il y eut une très courte
pièce de Benzecry, compositeur contemporain franco-argentin, qui vint remercier l'orchestre sur scène.
La deuxième oeuvre jouée était un concerto pour violon, interprété par la jeune violoniste Alexandra Soumm,
d'origine russe. La jeune femme, très gracieuse, ravissante, et jouant énergiquement de son instrument,
était habillée d'une robe longue fourreau noire en dentelle, avec un bustier sans bretelles, il fallait oser... mais
la robe et le bustier restèrent parfaitement en place malgré les puissants mouvements d'archet. On fait des textiles intelligents
de nos jours, celui-ci devait être garanti à l'épreuve des concertos ! Mendelssohn n'a écrit que deux concertos, et
celui-ci, nous dit le livret, occupe une place privilégiée dans le répertoire des violonistes, par la virtuosité
requise et la subtilité de son style. Alexandra Soumm y fut très impressionnante. La voici aux saluts :
Elle fut très applaudie, rappelée, bissée, et elle revint nous jouer une pièce moderne dont nous n'avons
pas entendu le nom de l'auteur, mais il s'agissait d'un extrait de sonate. Elle reçut un bouquet de fleurs.
La troisième œuvre du programme était une symphonie que j'aime beaucoup, et que j'ai très rarement
entendue en concert, peut-être n'était-ce que la deuxième fois. En revanche, je l'ai abondamment entendue en
enregistrement, et plusieurs fois comme musique de film, puisqu'elle a été le support musical d'une partie du dessin animé
Fantasia de Walt Disney, dont les images défilaient dans ma tête pendant que je l'entendais, Bacchus chevauchant son
tonneau, les petits amours, le chant des oiseaux, l'orage, le soleil après la pluie... Mon père étant un fan de dessins animés
et de musique classique, Fantasia était un must familial de mon enfance. La symphonie pastorale de Beethoven
aussi. Christoph Altstaedt dirigeait sans baguette, avec des gestes dansants. Je reconnus le trio
d'oiseaux joués par la flûte, le haubois et la clarinette, et toutes les images évoquées par le
compositeur, et m'appliquai à regarder l'exécution de cette œuvre musicale que je connaissais
globalement par cœur, décomposée par les instruments. Ce fut un grand bonheur. L'orchestre Pasdeloup,
brillant et subtil, était un enchantement à l'écoute de cette pièce pittoresque. Le jeune chef d'orchestre,
à qui je promets volontiers beaucoup de succès à venir, le dirigea d'une main sûre pendant plus d'une heure et
demie de musique sans entracte. Il a reçu, ainsi que l'orchestre, des applaudissements mérités.
Une formule très sympathique, ce samedi après-midi musical, et un très beau concert.
A refaire!
Sylvie, blogmestre