25 mars 2016 5 25 /03 /mars /2016 08:58
La Tour Eiffel aux couleurs de la Belgique

La Tour Eiffel aux couleurs de la Belgique

Hier soir il y avait au grand auditorium de la Maison de la radio, un troisième concert donné par l'Orchestre

national de France sous la direction de Riccardo Muti, auquel j'ai pu assister, ayant eu la chance de

passer par là quand les réservations ont été ouvertes. Le programme comportait le concerto pour piano

et orchestre de Robert Schumann, et la fantaisie symphonique "Aus Italien" de Richard Strauss.

Billet au 2è balcon

Billet au 2è balcon

Le maestro, très applaudi à son arrivée, s'est adressé à nous en italien, sans traduction, devant

les caméras de télévision que l'on peut voir sur les images. J'ai compris qu'il dédiait ce concert

aux victimes des attentats de Bruxelles, et demandait une minute de silence préalable à la

"fête musicale". Il a terminé son allocution en demandant que tous, "tutti", se lèvent.

L'orchestre et le public se sont instantanément exécutés, comme un seul homme!

(je n'aurais pas imaginé que tant de monde comprenait l'italien...)

L'auditorium vu de ma place avant le concerto de Schumann

L'auditorium vu de ma place avant le concerto de Schumann

 Le concerto pour piano et orchestre est écrit par Robert pour Clara Schumann, "dans le ton

de Clara" ( c'est-à-dire en "C", soit en ut majeur), et c'est elle, pianiste virtuose, qui le créera en 1845.

C'est l'une des pièces beaucoup entendues dans mon enfance, que je retrouve avec plaisir. Le chef

dirige puis arrête de diriger, laisse courir l'orchestre, fait un signe au pianiste, reprend. Après l'autorité

qu'il a montré au début de la soirée, on s'étonnerait presque que ses mains soient si fines. Peut-être,

pour le bon ajustement des musiciens et du soliste, faut-il laisser un peu de mou aux uns et à l'autre.

Le jeune David Fray, originaire des Hautes-Pyrénées, ce qui lui vaut ma sympathie, est un pianiste

très primé. Il exécute parfaitement sa partie, et soulève l'enthousiasme du public, qui le rappelle

jusqu'au bis, une probable pièce de Bach, qu'il nous joue sans la nommer.

 

David Fray et Riccardo Muti

David Fray et Riccardo Muti

L'Orchestre national de France, avant la fantaisie de Strauss

L'Orchestre national de France, avant la fantaisie de Strauss

L'orchestre aurait presque pu être qualifié de formation intimiste dans Schumann, c'est pleinement

déployé qu'il a abordé la fantaisie de Strauss. L'oeuvre a été créée en 1886, c'est une fantaisie

symphonique en quatre mouvements. Le compositeur n'avait que 22 ans, et le livret citait des références

comme Schumann, Berlioz, et même Mendelssohn... Personnellement, je pensais surtout à Strauss,

Richard, en écoutant cette symphonie à l'envers (elle commence par un mouvement lent)! Il y avait des

préfigurations de ses oeuvres futures, de ses poèmes symphoniques, en germe dans son imaginaire.

Le livret me rejoignait pour le troisième mouvement. C'est ici que Riccardo Muti montra pleinement son

talent, il dirigeait avec fougue, on sentait l'orchestre suspendu à ses gestes. Le quatrième mouvement

m'était très familier, il venait d'une chanson populaire italienne en vogue à la fin du XIXè siècle...

Le concert se termina brillamment, et le chef distingua les musiciens méritants en les faisant

lever les uns après les autres, sous nos applaudissements.

Il maestro Riccardo Muti

Il maestro Riccardo Muti

C'était un très beau concert. Et il est toujours intéressant d'assister à la prestation d'un très grand

nom de la musique, qui a dirigé les plus grands orchestres dans de nombreux pays.

 

Sylvie, blogmestre

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