14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 09:33

Hier après-midi, j'ai entendu à la Philharmonie, presque entièrement, un concert intitulé « American

dreams », interprété par l'Orchestre Pasdeloup, dirigé par le chef américain David Charles Abell,

et dont les parties vocales étaient chantés par Liz Callaway, non moins américaine.

A mon arrivée, le Parc de la Villette était ensoleillé et très fréquenté.

 

La Philharmonie vue en arrivant de la Porte de Pantin

La Philharmonie vue en arrivant de la Porte de Pantin

Ma place était au 5è étage, et les ascenseurs ne fonctionnaient pas, nous sommes donc laborieusement montés à pied.

Elle était aussi située au milieu d'une rangée, elle-même au milieu d'un bloc, qui se remplirent de public.

 

Billet en plein milieu d'un bloc

Billet en plein milieu d'un bloc

Vue de la grande salle et de la scène de ma place

Vue de la grande salle et de la scène de ma place

La scène était dans la même disposition que pour le concert de jazz de la semaine dernière,

en retrait par rapport à sa position habituelle, ce qui donne une visibilité moins intéressante aux

spectateurs assis au 2è balcon, mais enfin, un orchestre est un orchestre, même entre

quelques barres. Voici le programme qui nous a été proposé :

Programme du concert "American dreams"

Programme du concert "American dreams"

En le lisant, Thaïs, Sheherazade, et Carmen m'ont paru insolites au milieu du reste du programme.

Que venaient faire Massenet, Rimski-Korsakov, et Bizet dans un concert de musique de films américains ?

Et que penser de la musique française des "Misérables", comédie musicale qui a eu un grand

succès international après sa traduction en anglais, mais reste, à la base, du Victor Hugo?

Quid du rêve américain? Le chef d'orchestre nous expliqua que ce concert entrait dans le cycle

féminin de la Philharmonie, et que chaque pièce jouée concernait une femme, et notamment ces

quatre-là: Thaïs, la courtisane, Sheherazade, la conteuse aux mille et une histoires, Carmen, la gitane

fatale au regard de braise... et Fantine, la mère courage, avec sa petite Cosette sous le bras.

Les autres femmes mentionnées étaient Audrey Hepburn, Barbra Streisand, Adele, et une ou deux

autres célébrités, mais je notai l'absence de mention de Vivien Leigh / Scarlett O'Hara pour "Autant en emporte le vent",

dont la musique somptueuse figurait au programme, film qui détint pendant des années le record mondial du nombre

d'entrées cumulées. Fantine la sous-prolétaire devait se sentir un peu marginale dans cette très sélecte assemblée.

 

J'ai une sympathie particulière pour l'Orchestre Pasdeloup, entendu pour la première fois le 14 novembre 2015,

au lendemain des attentats, dans une salle désertée au trois-quarts par ses auditeurs, la sympathie de ceux qui continuent

ensemble. Je les avais entendus à nouveau dans "Singin' in the rain" au Théâtre du Châtelet, et avais noté qu'ils excellaient

autant dans Mozart que dans la comédie musicale. Le concert "American Dreams" confirma cette opinion,

l'Orchestre était aussi remarquable et à l'aise dans Rimski-Korsakov ou Bizet, que dans Gershwin

ou Mancini. Mention spéciale au violoniste Arnaud Nuvolone, qui nous a joué un solo éblouissant

de finesse dans Sheherazade. La chanteuse Liz Callaway, qui a une voix étonnante (j'ai appris par le livret que

c'est elle qui a chanté Grizabella dans "Cats" pendant cinq ans à Broadway, rôle pour lequel j'avais évoqué l'enregistrement très

connu de Barbra Streisand ). Le chef David Charles Abell était très sympathique et parlait très bien français!

Il dirigeait avec beaucoup d'entrain et de dynamisme. Je ne m'attendais pas à un concert aussi long

ni aussi ample. Eu égard à l'heure et au jour du concert, je pensais qu'il s'agissait d'un concert en famille de soixante

à soixante-quinze minutes. Il devint évident que nous ne serions pas ressortis pour 18h, ce qui me posait un problème

personnel, et il n'y eut pas d'entracte, qui m'aurait permis de me replacer pour sortir ensuite discrètement.

 

L'orchestre Pasdeloup avant le début du concert

L'orchestre Pasdeloup avant le début du concert

Ce fut à grand regret que, voyant l'heure avancer, je dus me résoudre à sortir avant la fin, après le troisième extrait

consécutif de Carmen, vers 17h52, et à faire lever cinq personnes pour pouvoir ressortir de ma place, à mon grand embarras...

J'ai détesté faire ça. Toutes mes excuses à la Philharmonie et aux cinq personnes que j'ai dérangées à la fin du concert.

En bas de la Philharmonie, les sangles qui délimitent les entrées étaient encore en position de fermeture,

il a fallu passer en-dessous pour ressortir du bâtiment. Enfin, je suis arrivée à la station Porte de Pantin vers 18h, et après

une petite queue devant les appareils, j'ai pu acheter un carnet de tickets de métro* et continuer le cours de mes activités.

 

 

Sylvie, blogmestre

 

*Achat de tickets de métro à 18h01 Porte de Pantin

*Achat de tickets de métro à 18h01 Porte de Pantin

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