Hier soir j'ai assisté à un concert de gospel en l'église de la Madeleine, par le groupe Gospel Dream.
Disons-le tout de suite : l'église de la Madeleine, avec sa réverbération des voix, ne se prête pas vraiment aux choeurs
à petit effectif sans sonorisation, fussent-ils doués de voix très puissantes. Je pensais que Gospel Dream serait sonorisé,
mais ce n'était pas le cas, et c'est dommage, car nous avons eu beaucoup de difficulté à jouer le jeu que ses chanteurs
attendaient de nous, faute d'entendre ce qu'ils nous demandaient de faire... Néanmoins, il convient de saluer
l'énergie des chanteurs et la bonne volonté des auditeurs ! L'église de la Madeleine n'était remplie
qu'au premier tiers, ce qui était probablement meilleur pour l'écoute, mais moins favorable pour l'acoustique.
J'avais réservé une place de troisième catégorie, on me placa sur le côté gauche. Voici la contremarque,
on ne nous a pas donné de tickets pour les contremarques produites, qui nous ont été reprises à l'entrée.
On nous interdit de prendre des photos pendant le concert. Je pris une photo du plafond où une
gigantesque étoile de Bethléhem en grillage de fil de fer indiquait la crèche de Noël.
En attendant le début du concert, je remarquai que Napoléon, au plafond de l'église, au-dessus du choeur était placé dans
une sorte de panthéon christiano-français où en face de lui se tenaient Jésus et ses apôtres, et à droite les grands noms
de l'Histoire de France. On pouvait reconnaître Richelieu, Louis XIII, Henri IV, Jeanne d'Arc, Saint-Louis,
Charlemagne, et même Vercingétorix flanqué de Saint Nicolas !
Le concert commença pile à 20h30. Il y avait onze chanteurs en robe de couleur lilas clair, cinq hommes
et six femmes, et deux musiciens, un saxophoniste, et un pianiste, ou claviériste, je n'étais pas en position
de voir l'instrument dont il jouait. La plupart du temps, les chanteurs chantaient a capella. L'un d'entre eux
passait à l'avant du groupe, et devenait soliste pour un morceau, les autres chantant les refrains en choeur
ou répondant au/ à la soliste, s'accompagnant de claquements de doigts, ou frappant dans leurs mains,
ce que le public reprenait aussitôt. Cependant, il y avait le décalage que j'avais déjà constaté lors d'un concert
précédent à la Madeleine entre ce que nous voyions et ce que nous entendions : nous tapions dans nos mains
en rythme sur la musique que nous entendions, mais ne tapions visuellement pas en même temps que
les chanteurs, qui produisaient pourtant la même musique... étonnant !
Quoique je connaisse des gospels pour en avoir chanté un certain nombre, hormis les trois hits
régulièrement chantés dans les concerts, m'était inconnu, et il n'y avait pas de
programme écrit, ni d'annonce des titres chantés. Je vais donc citer les trois hits, que nous avons été sollicités
pour chanter :« Michael row the boat ashore (nous devions chanter « hallelujah! »), « O when the saints »
(le public fut un peu faible sur le O, I would like to be in that number, O when the saints go marchin' in! de notre
participation attendue), et en bis le très populaire « O Happy days » (là le public tapait dans ses mains,
tous idiomes confondus). C'était l'instant que les spectateurs guettaient pour sortir leur portable et immortaliser le concert,
qui manifestement plaisait beaucoup, la moitié d'entre eux se balançant debout, ce qui rendait l'opération plus discrète.
Je me suis autorisé une photo du bis (vos réclamations en commentaire si vous trouvez la photo abusive).
Nous sommes ressortis de l'église assez tôt, avant 22 heures. L'Assemblée nationale n'était plus
drapée d'éclairage tricolore, mais les Invalides étaient illuminés, et c'était joli. Feu vert!
Sylvie, blogmestre