Il y avait hier soir un concert russe à la maison de la radio, composé de deux oeuvres de
Piotr Ilitch Tchaïkovski, et d'une oeuvre d'Alexandre Glazounov, que j'ai eu le grand plaisir d'écouter
sur place, mais qui était aussi diffusé en direct sur France Musique, et donc qui est actuellement
disponible à l'écoute en replay sur le site de la station de radio. Et je peux même l'intégrer sur le blog...
J'avais réservé une place au 2è balcon, mais le public était moins nombreux que pour Beethoven,
et le deuxième balcon fut fermé, on me surclassa à la corbeille, loge 3 rang G place 21.
C'est tout de suite autre chose sur le plan visuel... mais pour l'acoustique ça ne change rien.
La griffe Radio France des pupitres m'avait échappé, du poulailler, et quoique j'aie pu entendre une harpe dans l'un
des concerts précédents, je ne l'avais pas vue... bel objet! Plus encombrante que ma flûte traversière, quand même!
Le jeune chef d'orchestre japonais Kazuki Yamada dirigeait l'Orchestre national de France.
Le concert débuta avec la marche slave, suivie du concerto pour piano et orchestre n°1 en
si bémol mineur, puis après l'entracte, nous eûmes le plaisir d'écouter
la 5è symphonie de Glazounov. Je connaissais les deux oeuvres de Tchaïkovski, mais pas
la symphonie de Glazounov. Kazuki Yamada a le geste nerveux et précis, il sourit beaucoup.
A la fin du concert, il fera lever tous les musiciens par pupitres d'instruments, et étreindra le jeune
pianiste russe Denis Kozhukhin, qui soulèvera l'enthousiasme du public. Il y eut un bis de piano
dont personne à l'entracte ne semblait connaître le titre... mais France Musique doit savoir!
Le concerto de Tchaïkovski est une autre oeuvre familière de mon enfance, j'ai été très surprise
en découvrant dans le livret tout le mal qu'on en avait dit à sa création. C'est une oeuvre magnifique,
le début et la fin sont chargés d'émotion à vous tirer des larmes... La marche slave m'a évoqué
une musique de film mais je n'ai pas trouvé quel film... je cherche. La symphonie de Glazounov est
très tonique, il y a beaucoup de cuivres et de percussions, alternant avec des passages piqués
joyeux presque sautillants aux flûtes, triangle, métallophone. Une oeuvre très agréable et
énergétisante, à écouter sans modération, sauf si vous vivez dans un appartement aux cloisons minces.
Le concert se termine peu après 22h. De l'avenue Kennedy, station de bus Radio France, on devine un bateau-mouche
qui passe sur la Seine, et illumine les arbres par dessous, . Il va tourner au bout de l'Ile aux cygnes,
devant la statue de la Liberté, puis repassera de l'autre côté de l'île, sous le pont de Bir-Hakeim. Dernier tango à Passy.
Sylvie, blogmestre