Il y avait hier soir un concert à l'Opéra Bastille, et quoique ce ne fût pas précisé, on pouvait
considérer qu'il s'agissait, eu égard au lieu et à la date, d'un prélude à la fête nationale.
L'orchestre et les choeurs de l'opéra national de Paris, sous la direction de Philippe Jordan,
donnaient la 9è symphonie de Beethoven, en concert unique. J'arrivai en avance,
étant entrée de justesse avant la fermeture des portes, lors du concert à la Maison de la radio le 3 juillet dernier,
et depuis, devenue prudente, et fis connaissance avec la salle et ses balcons assez vertigineux!
De nombreux auditeurs, enthousiastes et cosmopolites, découvraient les lieux
comme moi. J'ai aimé la grande courtoisie des personnes chargées de l'accueil du public.
Nous fûmes priés de ne pas applaudir entre les mouvements (il est toujours plus sûr de le préciser!) et de ne
pas prendre de photos au flash. Les prises d'images étaient implicitement autorisées, en ai-je déduit.
Le concert fut splendide, l'orchestre extraordinaire de qualité et de précision. Nous eûmes
un pianissimo fabuleux au début du 4è mouvement, la salle était clouée sur place, le moindre
geste se serait entendu... Le choeur a une puissance très remarquable, dominant l'orchestre,
faisant vibrer les fauteuils, et donnant la chair de poule aux spectateurs. Un détail m'a amusée:
dès les premières notes des choristes, l'interprétation est lyrique, les voix sont plus ouvragées
que celles des choeurs classiques. J'attendais le "Freude, schöner Götter Funken"
avec grande impatience, las, l'oeil du blog fut lâché par sa batterie en pleine action!
Je vais utiliser ici le droit de citation courte du copyright américain, et illustrer l'article de quelques secondes de vidéo.
Si un lecteur de ce blog considère que j'enfreins le droit français merci de m'en faire part.
Désolée pour la fin brutale involontaire de l'extrait proposé!
J'espère que cette petite chronique musicale vous aura donné envie d'aller écouter l'orchestre
et le choeur de l'opéra national de Paris à la Bastille ou à l'opéra Garnier.
Je rappelle que les Choeurs de Paris 13 ont chanté le 4è mouvement de la 9è symphonie
de Beethoven à l'Unesco en février 2012, sous la baguette de Claude Raymond.
Pour conclure en toute philosophie, les paroles de paix, de joie et de fraternité du poème de Schiller
chanté dans le 4è mouvement de la 9è symphonie de Beethoven semblaient une antithèse souriante
et pacifique à toute l'évocation insurrectionnelle et guerrière associée au 14 juillet. Bravo!
Sylvie, blogmestre