18 septembre 2021 6 18 /09 /septembre /2021 18:23

A la fin du mois d'août, j'ai réservé une place de concert au grand auditorium de Radio France, pour

la première symphonie de Mahler, dite "Titan", dirigée par Mikko Franck et interprétée par l'Orchestre

symphonique de Radio France et la Maîtrise de Radio France, le 17 septembre, soit hier soir. 

 



Je me faisais une joie de ce concert, mais un événement inattendu eut lieu qui m'en priva:

la veille, en rentrant chez moi, j'ai croisé un jeune pigeon ramier agressé par trois corneilles criardes,

il avait une aile ensanglantée et une patte qui semblait cassée. J'ai récupéré le petit oiseau, sous les cris

encore plus stridents des prédatrices (je suis sûre qu'elles m'ont insultée en langage corneille), transporté dans un sac

en papier jusque chez moi, mis à l'abri dans une boîte transparente, avec de l'air, de l'eau, du riz cuit.

 

Le soir, j'ai trouvé sur le site de la LPO qu'un oiseau sauvage blessé devait être impérativement

apporté dans un centre de soins vétérinaires, un refuge pour faune non domestique.

J'avais prénommé le petit pigeon, au jabot rouge foncé, Gustave (circonspect devant l'appareil photo).

 



Le lendemain, j'ai contacté le centre de l'école vétérinaire de Maisons-Alfort, pour nous annoncer,

le pigeon et moi. Ensuite, je me suis mal débrouillée. J'avais imprimé le billet de concert, mais il était resté chez moi,

car j'avais l'intention de changer de vêtements, et je n'ai pas pensé à faire le test CoVid (pour l'instant je ne peux

pas être vaccinée) avant de partir, pour avoir un passe sanitaire que j'aurais récupéré à mon retour.

Gustave voyagea dans une boîte en carton scotchée et percée de trous, et n'aima pas du tout le métro.

 

 

L'aller prit une heure, le retour une heure trois quarts... je revins à Arcueil après les horaires de testing pharmaceutique

val-de-marnais... Ce qui annula pour moi le concert, car si j'étais rentrée en une heure, j'aurais encore pu me changer,

récupérer le billet, et faire un test à Paris, dont j'aurais recouvré le résultat avant le concert, afin de pouvoir y entrer.
 


Bref, Gustave a gagné sur Gustav... il m'a laissé une petite plume en souvenir dans sa boîte

avant de partir. Je ne regrette pas de l'avoir privilégié, il avait un trou rouge au niveau du thorax, un sale coup de bec.

Mais j'aurais volontiers entendu la symphonie Titan quand même... Tous mes regrets à

l'Orchestre Philharmonique, à la Maîtrise, et à Mikko Franck. Es tut mir Leid, Gustav...
 

Sylvie, blogmestre écartelée

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2021 6 18 /09 /septembre /2021 17:30

Ci-dessous un article datant d'il y a plusieurs semaines, que j'ai oublié de publier, tellement surprise que la faculté

d'écrire sur ce blog m'ait été rendue par Diabolicus ex-machina, lequel m'avait précédemment supprimé

l'ensemble de ce carnet électronique qui a onze ans depuis le mois d'août...

Je suis allée vendredi soir à la Manufacture des Gobelins, entendre le choeur "Le concert spirituel"

dirigé par Hervé Niquet, dans la cour pavée du XVIIè siècle où des sièges nous attendaient.
 


Nous avons été examinés trois fois, passe sanitaire, sac, billet.
 


Il y avait un programme du concert à télécharger, mais personne ne s'en était rendu compte... 
 

Le concert consistait en une messe augmentée et composite, sur une heure quinze. Les pièces,

enchaînées, étaient chantées soit a capella, soit accompagnées à l'orgue de choeur par François

Saint-Yves. Une école musicale médiévale et deux compositeurs classiques se répartissaient

le concert, dont voici  le programme: en introït et en envoi, deux hymnes grégoriennes

monophoniques de l'Ecole de Notre-Dame, Lucia Creator Optime, et Te Lucia ante Terminum

(j'ai apprécié la citation de Notre-Dame, mère des choeurs, en ce concert de musique  liturgique et sacrée) .

Ensuite, un subtil mélange de la Messe opus 4 de Camille Saint-Saens, et de la Messe vocale

de Charles Gounod, entrecoupées du Graduel du Venir Creator de Saint-Saens,

et de l'Offertoire pour la Toussaint du même compositeur. La liturgie, Kyrie, Gloria, Sanctus,

Agnus Dei étaient de Gounod, Saint-Saëns ayant écrit le Credo. Le concert

se terminait par Les sept dernières paroles du Christ de Gounod.
 


Après les applaudissements, il y eut un bonus: le choeur chanta l'Ave verum corpus de Mozart,

version Gounod, très lente (épuisante de mon point de vue). Puis, en guise de viatique,

Hervé Niquet remercia, avec beaucoup d'humour, les Monuments nationaux

d'avoir réfrigéré ses choristes autant qu'un concert de novembre à la Madeleine... 
 

J'ai beaucoup aimé ce concert, très spirituel, comme le choeur, même un chat vagabond vint

se coucher par terre pour l'écouter, dans un silence souligné par le plein air et le ciel au dessus de nous.
 

Sylvie, blogmestre

 

Partager cet article
Repost0
7 juin 2021 1 07 /06 /juin /2021 22:08

NB: ayant envoyé des courriels à mes copains les choristes des Choeurs

de Paris XIII, ce qui était affiché sur ce blog est magiquement réapparu ce soir...

mais je ne peux pas m'en servir pour autant. Les cyber-taupes veillent.

 

Chers amis lecteurs,
 

Comme vous pouvez le constater, quelqu'un a tué le blog qui fut celui des Choeurs de Paris XIII,

créé en août 2008, et qui existait encore hier 6 juin 2021, en effaçant tous ses articles.

Il était devenu le blog d'une choriste vagabonde, et va le rester. Néanmoins, quand les serveurs

d'OVH qui l'hébergeaient ont brûlé à Strasbourg, j'avais téléchargé les dernières pages,

que je vais pouvoir recharger. Et partir en quête d'autres morceaux, sauvegardés ici et là.

De quoi m'occuper pour un moment! Etant continuellement l'objet de cyber-piraterie organisée,

je ne suis pas vraiment surprise par cet événement... C'est une agression supplémentaire

parmi beaucoup d'autres. Nous survivrons, le blog et moi. Et vous resterez, j'espère, mes lecteurs.

 

 

Hier soir, j'ai regardé le très beau concert diffusé par Arte, la 9è symphonie de Beethoven,

diffusée en plein air depuis un château viennois, interprétée par l'Orchestre symphonique

de Vienne et le choeur Wiener Singverein, sous la direction de Karina Canellakis.


A toutes celles et tous ceux qui l'ont chantée avec moi à l'UNESCO en 2011... (dix ans déjà!)

 

Sylvie, toujours blogmestre, fluctuat nec mergitur!

 

Partager cet article
Repost0
31 mai 2021 1 31 /05 /mai /2021 16:46

Hier était le jour de la Solennité de la Trinité, il faisait beau, et je suis partie d'Arcueil vers 10h45,

direction le 1er arrondissement. Trois quarts d'heure plus tard, j'arrivai sans encombre à Saint-Germain

l'Auxerrois, après avoir seulement évité une trottinette et deux vélos qui n'entendaient pas me céder le pavé,

même sous la contrainte d'un feu rouge ("faut pas se prendre la tête", m'avait dit un passant, "s'ils s'arrêtent, ils se

font rentrer dedans par ceux qui arrivent derrière"...) Douce France, cher pays de mon enfance...

 


 


C'est un peu stressée que j'arrivai à la jolie petite église du Louvre, mais heureusement, le stress retomba vite.

La messe de 11h30, la grand messe du dimanche matin, était présidée par M. le chanoine de

Malherbe, avec Mgr le Recteur de la cathédrale, et d'autres prêtres que je ne connaissais pas.

Les chantres étaient deux, je ne les voyais pas d'où j'étais placée, mais les entendais très bien sauf quand

le grand orgue accompagnait la nef... Les chantres étaient alors couverts par l'orgue. J'appris par la suite que la

Maîtrise de Notre-Dame, qui aurait dû participer, avait été mise en confinement pour cause de cas contacts de

personne infectée, ce qui expliquait aussi la présence du grand orgue en pleine puissance, pour le choeur.

 


Dans l'Evangile du jour, Matthieu nous décrivait les disciples, onze depuis le suicide de Judas,

que Jésus envoyait essaimer sur toute la terre au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit, formant

ce que l'on nomme la Trinité. J'eus une pensée fugitive pour l'église parisienne du même nom, dans laquelle

j'ai chanté une quinzaine de fois, et à mes parents ravis de venir nous écouter en concert dans une messe ou

un oratorio. Coup de blues, ça n'existerait plus jamais, et je perdis un peu le fil de l'homélie...

Nous sommes ressortis environ une heure plus tard, dans le soleil.

 


Je suis allée examiner de près le feu tricolore de la rue de Rivoli qui permettait aux cyclistes de terroriser

les piétons, à la faveur d'un panneau sybillin, certainement non recensé par le Code de la route. Cycliste depuis

l'âge de 6 ans, je n'ai jamais grillé un feu rouge à vélo en mettant des piétons en danger.

Demande d'éclaircissement suivra.
 


Puis je suis partie en quête de fleurs à planter, semer, il faut dire que les étals des fleuristes

font envie. N'achetez plus sur internet, les vendeurs croulent sous les jolies fleurs!

Que ce soit aux alentours de la Place du Châtelet ou sur l'Ile de la Cité, votre bonheur fleuri existe.
 


C'est là que se terminait ma balade: Notre-Dame, dont c'était la Fête des Mères hier. Elle est à nouveau

l'objet de selfies, un couple d'amoureux s'immortalise devant sa façade. Gag: un automobiliste se fait arrêter devant

la Préfecture de police parce qu'il roule sur la piste cyclable (dommage que la PP n'ait pas d'antenne rue de Rivoli!)

 


Je reprends le RER à 13h20, superbe oblitération de ticket à St Michel-Notre-Dame,

avec mes pots de fleurs à repiquer, et autres graines de fleurs mellifères.


Bon rétablissement à la Maîtrise et à ses chefs de choeur...


Sylvie, blogmestre

(qui aurait bien aimé parler à sa Maman hier, mais voilà, elle ne parle plus, quant à mon père, on ne comprend

plus ce qu'il dit au téléphone, et je n'appelle pas dans les bons créneaux, qui changent selon les personnes

qui décrochent..., ce qui fait que même l'incompréhensible je ne peux entendre, triste.)

 

article mis en ligne le 31 mai 2021 à partir de 17h46, notifications envoyées

quelqu'un(e) est intervenu(e) sur cet article pour le mettre en brouillon alors qu'il était publié...

 

Il faut croire que les cyclistes parisiens ignorent la signification de "en cédant le passage"...

(source: Libération)

Partager cet article
Repost0
27 mai 2021 4 27 /05 /mai /2021 19:40

Ce 25 mai était le premier dimanche avec couvre-feu repoussé à 21h, il était enfin possible d'aller à une messe

de 18h30 sans risquer le PV en ressortant! (surtout quand on met trois quarts d'heure à rentrer chez soi). Armée d'un

parapluie non-retournable, je suis allée à Saint Germain l'Auxerrois, et quoique je sois arrivée à l'heure, l'église

était déjà pleine aux places distanciées indiquées, mais une chaise amovible (il en restait) m'allait très bien.
 


D'autres personnes arrivèrent ensuite et l'on se répartit dans l'espace de circulation habituellement vide.

Il n'y avait plus de gel hydroalcoolique (mais j'en ai toujours), ni de feuilles liturgiques (je chante aussi par coeur).

En venant, près du forum des Halles, j'avais croisé des terrasses bondées de déconfinés heureux.

L'église était pleine de déconfinés heureux aussi, de retrouver leur vie habituelle, même si les chaises

interdites et le port du masque étaient là pour nous rappeler à la prudence.
 


Ce fut une très belle messe, célébrée par Mgr l'archevêque et co-célébrée par plusieurs prêtres

vêtus de pourpre, et Mgr Jachiet évêque auxiliaire, chantée par le Jeune choeur de la Maîtrise sous

la direction d'Emilie Fleury, accompagnée par Yves Castagnet et Vincent Dubois (nous a t'on dit car,

si je voyais le pupitre au début de la messe, au fur et à mesure des arrivées, reculant avec ma chaise mobile, je ne

vis plus rien ). Les enfants du choeur ont été applaudis en sortant, et l'Esprit Saint nous a honorés

de sa présence. Après avoir pris les photos ci-dessus, je suis ressortie à la fin de la messe, trois policiers étaient

en faction devant l'église. Remontant la Seine par les quais, j'arrivai sur l'Ile de la Cité pour ma visite à

Notre-Dame, croisant au passage la Cour de cassation, la Conciergerie, et la Tour de l'Horloge.
 


J'espérais trouver des giroflées en chemin, mais le marché aux fleurs était fermé, seuls quelques piafs multicolores

pépiaient encore dans leurs cages en attendant qu'on les emporte ailleurs. Un bel arbre attira mon attention,

près de la Préfecture de Police, avec de belles fleurs en étoile à cinq branches, si quelqu'un sait ce que c'est...

(mettez un commentaire).
 


Sur le premier marronnier croisé près du parvis, une affichette informait d'une consultation

publique pour le réaménagement des alentours de Notre-Dame (ce qui me laisse perplexe, car

j'ai appris dans mes quelques notions d'urbanisme, qu'on est légalement très précautionneux  et strict avec les

alentours des monuments historiques). Vous avez l'adresse URL du site à consulter pour pouvoir

participer si vous le souhaitez, ou regarder, par curiosité(à partir du 7 juin 2021).
 


Le parvis était fermé pour cause de plomb en concentration à nouveau trop élevée en surface,

d'origine inconnue, mais, à mon soulagement, les barrières étaient à hauteur de taille, on voyait

parfaitement la cathédrale au dessus, somptueuse au bout de son parvis, quoique privée

de ses admirateurs rapprochés faisant des selfies en sa compagnie.
 


Puis j'ai repris le train, celui qui passe sous le fleuve en direction du sud (c'est toujours étrange de penser que

l'on passe sous la Seine...) et suis rentrée chez moi avant 21h. A peine rentrée, un orage violent a éclaté, j'avais

bénéficié d'une éclaircie de trois heures, quelle chance! Le lendemain, il tomba même des grêlons d'un centimètre!


Sylvie, blogmestre

 

Partager cet article
Repost0
11 mai 2021 2 11 /05 /mai /2021 19:39

Vous pouvez sur Arte, voir ou revoir le Requiem de Mozart de Bartabas, avec les jolies juments

de l'Académie équestre nationale du domaine de Versailles, jusqu'au 17 mai, dépêchez-vous,

l'interprétation des Musiciens du Louvre et du Salzburger Bachchor, dirigés par Marc Minkowski,

et celle des chevaux et de leurs cavalières (et un cavalier) est splendide.

 

 

 

Sylvie, blogmestre

Partager cet article
Repost0
15 avril 2021 4 15 /04 /avril /2021 10:28

Ce soir à 19h, une création musicale de Matthieu Stefanelli sera enregistrée en l'église Saint Roch,

et diffusée en direct sur YouTube, en hommage à Notre-Dame de Paris, pour le deuxième

anniversaire de l'incendie qui a ravagé sa toiture et détruit sa flèche et sa charpente.
 

 

La création s'intitule "Les fleurs du paradis", et sera interprétée par le pianiste Sébastian Ene

et le quatuor Girard. "Les Fleurs du Paradis" pour piano et quatuor à cordes, le titre évoquant les rosaces restées

intactes à la suite de la catastrophe, s'inspirent des différents styles musicaux qui ont vu le jour en ce lieu comme

l’École de Notre-Dame et Pérotin ou encore l'orgue symphonique du XIXème siècle. Cette création sera suivie

du Quintette avec piano de Louis Vierne, titulaire de l'orgue de Notre-Dame de Paris durant

trente-sept ans, et dont nous fêtons cette année le centenaire.
 


Il est possible de faire un don au bénéfice de l'association Musique Sacrée à Notre-Dame de Paris,

la "Maitrise de la cathédrale", qui forme des enfants et de jeunes adultes à la musique sacrée,

et a perdu sa maison et son lieu de concerts avec l'incendie de 2019. Merci pour eux.

 

Sylvie, blogmestre ayant chanté avec Matthieu pendant neuf années

Partager cet article
Repost0
12 avril 2021 1 12 /04 /avril /2021 10:27

Le Festival d'Aix dont j'avais fait l'annonce dans un article précédent s'est terminé hier soir,

j'espère que vous en avez profité pour faire le plein de concerts, il y en avait un chaque soir.


Pour ma part, j'ai regardé avec grand bonheur la Passion selon Saint Matthieu de Bach, interprétée

en direct de l'église de la Madeleine d'Aix-en Provence par l'Ensemble Pygmalion, sous la direction

de Raphaël Pichon, et une dizaine de jeunes filles de la Maîtrise de Radio France en Knabenchor

(le choeur d'enfants, monophonique, qui intervient dans l'ouverture chorale "Kommt, ihr Töchter").

L'oeuvre est un oratorio à double choeur, tous les instrumentistes étaient masqués, sauf les joueurs

d'instruments à vent, ainsi que les choristes et solistes, et le chef, dont les expressions sont indispensables.


 


L'interprétation était d'une grande beauté et d'une grande sensibilité, et à la fois d'une rigueur et d'une

précision absolues ("Sind Blitze, sind Donner", le choeur dangereux à huit voix où se croisent les coups de tonnerre

et les rafales de vent, était parfait, et très enlevé, malgré la distanciation des choristes). Si vous avez raté ce concert

magnifique,une bonne nouvelle: il est visible en replay sur le site d'Arte, c'est ici ). Le port des masques

souligne le tragique de l'oeuvre. J'aimerais beaucoup qu'Arte le mette en VOD ou en DVD, à la fois pour la qualité

de l'interprétation, et pour nous souvenir, quand l'épidémie sera finie, que nous avons vécu ainsi.
 


Merci à l'Ensemble Pygmalion et à son chef pour ce chef d'oeuvre éclairé et réconfortant.


Je n'ai pas vu tout ce que j'aurais souhaité voir dans ce Festival, parce que je n'avais pas imprimé-punaisé

le programme dans un coin bien visible de mon appartement, et que j'ai raté des dates... J'aurais notamment aimé

regarder deux autres concerts chorals, dont celui des Siècles de François-Xavier Roth, et des

Arts Florissants de William Christie, mais... j'ai regardé en partie la masterclass de clavecin de celui-ci.

 


Un autre grand moment d'instruments à cordes frappées fut le concert à quatre mains de

Daniel Barenboïm et de Martha Argerich), où une caméra était dédiée spécialement aux mains

des artistes, ce qui était fascinant à regarder. Mozart, Debussy et Bizet étaient au programme.
 


J'ai fini le périple musical par le concert symphonique de l'Orchestre National de France sous la direction

de Kyrill Petrenko qui a interprété la cinquième symphonie en fa de Dvorak d'abord, suivie du concerto

pour violon en ré injouable de Brahms (habituellement le concerto ouvre le bal du concert, et la symphonie suit,

mais ici, la virtuosité du concerto lui conférait la place de vedette). Le violoniste virtuose était Renaud Capuçon.

 


Il s'agit du concerto dont les confrères de Brahms se demandaient pourquoi il l'avait écrit, puisqu'il était si difficile que

personne ne pouvait le jouer... Je l'ai déjà croisé, à l'auditorium de Radio France, il y a sur ce blog un article à son propos.

Le violon se désaccorda un peu, il fallut le rajuster, et le violoniste se sortit brillamment de toutes les

embûches de l'oeuvre. La seule victime collatérale fut son noeud papillon, qui ne résista pas aux coups d'archet...
 


Un grand merci au Festival d'Aix-en-Provence pour ces soirées musicales si bénéfiques aux auditeurs

lointains, en ce temps de disette culturelle! Et un immense merci à tous les artistes qui ont participé,

pour leur générosité à l'égard des mélomanes confinés, en France et hors de France

(Européens et même Américains du nord et latins, réunis en musique).


Sylvie, blogmestre


NB: J'ai utilisé des captures d'écran des concerts pour illustrer l'article, si le procédé pose un problème,

merci de m'adresser un courriel pour que j'enlève les photos concernées.

Article mis en ligne le 12 avril 2021 vers 11h40

 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2021 1 05 /04 /avril /2021 16:42

Tout se détraque... pendant la semaine pascale, nous avons eu un temps estival, et à présent que Pâques

est passé, la pluie et le froid (temps de Passion) sont de retour. Hier, dernier jour de grand beau temps,

je suis partie d'Arcueil-gare à 9h23* vers une messe grégorienne, ce fut à Saint-Germain l'Auxerrois,

en balance avec Saint-Etienne du Mont où j'étais allée pour Noël, et où j'irai une autre fois.
 


 J'ai réalisé que ma dernière messe grégorienne (et la dernière de la cathédrale) avait eu lieu deux ans

moins trois jours plus tôt... Moment de vague à l'âme... J'avais prévu de participer à la

Semaine sainte, mais une fatigue prononcée m'en avait empêchée.
 


 L'église était pleine-distanciée, et Madame la Maire de Paris nous avait fait l'honneur de sa présence.

Deux chantres animaient la messe, en latin et en français, présidée par Mgr Chauvet, recteur

de la cathédrale. J'étais derrière un gros pilier (les messes de Pâques se passent souvent derrière un gros pilier

quand on n'est pas assez alerte pour arriver en avance), mais assise. Après deux ans sans usage, il me restait encore

assez de latin chanté. Ce fut une belle célébration, la télévision c'est bien mais le présentiel, c'est toujours mieux!
 


Nous sommes ressortis vers 11h, j'ai retrouvé l'équipe municipale près d'une étonnante

réalisation métallique lacunaire, face au Louvre (imperturbable, il en a vu d'autres).
 


 Plus loin, en passant devant la Samaritaine, un groupe de jeunes gens dansaient sur une musique

délicieusement désuète, be-bop ou fox-trot? Je suis partie en balade vers l'Ile de la Cité, cherchant des

giroflées, et finalement optant pour un petit pot d'oeillets odorants (mes giroflées préférées sont encore à venir).

Notre-Dame, hiératique, flanquée de sa grue qui la surveille, à moins que ce soit le contraire,

accueillait sur son parvis un jeune violoniste très doué et très inspiré.

 


 Quand il attaqua le Printemps des Quatre saisons de Vivaldi, un petit garçon qui passait avec

ses parents dit qu'il aimait bien cette musique. Et le père, bobo un peu clinquant et très sûr de lui,

de répondre: "C'est normal, c'est la 5è symphonie! C'est Mozart!" Véridique.

(Je n'oserais pas l'inventer). Notre-Dame a ri aussi, je l'ai entendue.


Sylvie, blogmestre
 

 

Partager cet article
Repost0
29 mars 2021 1 29 /03 /mars /2021 17:47

Du Festival d'Aix-en-Provence, je garde le souvenir d'un commentaire d'arrêt du Conseil d'Etat pour une affaire de subventions publiques servant à financer une association privée productrice du-dit Festival, arrêt qui a fait progresser la jurisprudence administrative... Notre professeur de droit administratif, qui aimait comme moi l'art lyrique, nous l'avait fait étudier.
Je ne suis jamais allée entendre et voir le Festival d'Aix-en-Provence, mais voici l'occasion d'un repêchage, sous la forme du Festival annuel de Pâques, qui a lieu devant des spectateurs connectés depuis samedi dernier.
Ce n'est pas du lyrique, c'est du symphonique et choral pascal.

 


Le lien vers la vidéo du programme est ici https://www.youtube.com/watch?v=Nn83EzrIo3o&t=116s

Comme je l'ai déjà écrit dans un article précédent, on m'empêche d'incruster des vidéos dans le blog gratuitement

(on veut me forcer à payer un abonnement pour cela, or, rien de tel n'existe sur le site d'Overblog)


Du 27 mars au 11 avril, il y a un concert gratuit en ligne, visible chaque soir à 20h30

et aussi plus tôt (19h) des salons de musique, où un expert vient nous parler d'une oeuvre.
 


Particularité: vous n'êtes pas contraint par le choix du réalisateur, toutes les caméras filmant le concert vous sont

accessibles, d'un clic de souris. Si vous souhaitez passer deux heures à scruter un trombone à coulisse, c'est possible!


Je signale une Passion selon Saint-Matthieu visible en direct le 2 avril, puis jusqu'au 11 avril.

Je n'ai pas trouvé personnellement comment on accédait gratuitement, mais je veux bien payer 5€ par concert écouté!

Si vous avez un casque ce sera mieux pour vous et pour vos voisins,

sauf si vous êtes seul(e) à la campagne... Bons concerts!
 

Sylvie, blogmestre

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog d'une choriste parisienne vagabonde
  • : Ex-blog des choristes des Choeurs de Paris 13, lieu d'échanges entre les choristes de Paris, de France, de Navarre et d'ailleurs! Instrumentistes de toutes cordes, vocales ou autres, bienvenue aussi!
  • Contact

Recherche