Ca se passe à Notre-Dame de Paris, les habitués du blog auront deviné. J'avais invité deux choristes,
l'un des solistes, lecteur de notre blog nous ayant proposé deux invitations, et réservé ma place sur internet.
Le concert de musique au temps de Saint-Louis regroupait la maîtrise d'adultes et l'ensemble vocal
de Notre Dame de Paris, sous la direction inspirée de Sylvain Dieudonné. Le livret qu'on nous a distribué
est très bien fait, les oeuvres étant en latin ou en français médiéval, il comporte deux traductions, en français moderne,
et en anglais moderne, en sus des paroles originales, ainsi que les références bibliographiques des oeuvres.
Le concert retraçait la vie de Saint-Louis, de sa naissance à la mémoire qui lui a survécu, après sa mort,
mêlant les motets, chansons, antiennes, conduits, plain chant, et musique instrumentale,
sur répliques d'instruments anciens, violes, harpe, flûtes et percussions. Un récitant lisait en vieux
français les textes qui permettaient un enchaînement parfait des oeuvres musicales, dans une
mise en scène très sobre mais très efficace. Selon la pièce interprétée, les interprètes se mettaient en place
ou s'éclipsaient pour laisser la place à d'autres. Il y avait l'habituel public cosmopolite de la cathédrale, et aussi
je pense, les familles des jeunes gens de la maîtrise, un monsieur derrière moi a filmé le concert. Et bien entendu
des Français épris de cathédrales en concerts de musique d'époque, parmi lesquels je me compte!
J'avais changé de côté, mais ce n'était pas une si bonne idée pour les photos... Comme les fois précédentes, en août
et en septembre, lorsque j'avais assisté aux concerts de l'ensemble vocal de Notre-Dame, un silence religieux règne
pendant la totalité du concert, d'une heure trente. Les applaudissements furent nourris avant et après le concert, mais
pendant, personne ne souhaite briser le charme qui s'empare des auditeurs à l'écoute de ces mélodies d'un autre temps.
C'est une plongée dans une époque fabuleuse qui nous déconnecte du XXIè siècle. Il suffit d'écouter et de se laisser
envoûter par les voix et les instruments, dans l'écrin magnifique et majestueux de Notre-Dame de Paris.
Sur la photo que je fais des rappels, ci-dessus, je m'aperçois après coup que le chef ne figure pas, il était placé très
à ma droite, et s'est trouvé hors du cadre de mon tout petit écran. Je suis désolée de cette bévue... pardon Sylvain!
En regardant les demoiselles qui participent à ce concert, on constate une exclusivité des cheveux longs, qui me fait
sourire. Aimer interpréter de la musique médiévale à vingt ans suppose-t'il la coiffure assortie? Et pourquoi pas?
Après le concert, que nous avons applaudi debout, je vais remercier le soliste qui m'a gentiment contactée par le blog
pour proposer de nous y inviter. Je dis que c'était très bien, que j'aime beaucoup ces concerts, mais mes mots semblent
pauvres, qui ne peuvent traduire l'enchantement ressenti sous les hautes voûtes de Notre-Dame. Je décide de rentrer
en bus, et prends les quais pour la voir un peu plus longtemps, avant de lui dire adieu pour ce soir.
Sylvie, blogmestre